Madone aux peupliers

Le tableau tire son nom des deux peupliers dressés symétriquement sur les côtés du rideau vert qui forme le fond du groupe de la Vierge à l'Enfant. La présence de la date 1487 combinée à la signature sur le parapet en faux marbre vert est d'un extrême intérêt car il s'agit du deuxième - après Le portrait Fugger de Pasadena de 1474, aujourd'hui disparu - présent sur une œuvre du maître. Le tableau constitue donc une référence chronologique essentielle dans la chronologique du corpus du maître

D'une grande modernité et d'un effet naturaliste très réussi est le rappel de l'ombre projetée par la Vierge sur le rideau tendu derrière elle qui contribue à transmettre la sensation d'une lumière chaude, du soleil couchant, que l'on aperçoit également dans la lumière diffusée. parmi les feuilles des arbres et dans la ligne d'horizon qui marque la lente croissance des collines vers les sommets enneigés au pied.

Le carton du groupe avec la Vierge à l'Enfant est repris par Bellini dans la Vierge à l'Enfant entre les saints Paul et Georges, également conservée dans les Gallerie dell'Accademia.