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Rez-de-chaussée 1er étage 2e étage

Ouvert au public en décembre 1986, le musée d'Orsay comble l'espace de temps entre les collections du musée du Louvre et celles du musée d'Art Moderne du Centre Georges Pompidou. Exposées sur trois niveaux, toutes les formes d'art (peinture, sculpture, architecture, objets d'art, mobilier, cinéma, photographie, musique, décor d'opéra), sont présentées dans l'ordre chronologique sur la période allant de 1848 à 1914.

Le musée du Louvre conserve les oeuvres d'artistes né avant 1820, ou émergeant dans le monde de l'art avant la Seconde République. Le musée national d'Art moderne, installé en 1976 au Centre Georges Pompidou, ne conserve que les oeuvres d'artistes nés après 1870.

Le rez-de-chaussée est consacré à la période s'étendant de 1848 jusqu'au début des années 1870. A droite, l'évolution de la peinture d'histoire conduit des oeuvres tardives d'Ingres, Delacroix et Chassériau à la peinture académique (Cabanel) et aux débuts de Degas, en passant par Couture, Puvis de Chavannes et Gustave Moreau, ces deux artistes ouvrant la voie au symbolisme.

A gauche, la collection Chauchard autour de L'Angélus de Millet, permet d'évoquer Corot et les tendances naturalistes de l'école de Barbizon, en prélude au mouvement réaliste qui émerge sous la Seconde République (Rosa Bonheur, Antigna) et s'impose avec Courbet, bientôt suivi par Manet et les futurs impressionnistes dont sont présentées les premières oeuvres. Les collections Mollard et Personnaz montrent le goût des amateurs pour les impressionnistes et leurs amis.

Au niveau supérieur, la collection Moreau-Nélaton, présentée dans la première salle, est dominée par Le Déjeuner sur l'herbe de Manet, chef-d'oeuvre du Salon des refusés de 1863.


Les salles suivantes de la galerie des Hauteurs sont consacrées à Manet et Whistler et à l'épanouissement de l'impressionnisme au moment des expositions du groupe avec Degas, Monet, Renoir, Pissarro, Sisley et Caillebotte, peintre et mécène dont le legs fit enfin entrer en force, en 1897, les oeuvres de ses amis sur les cimaises du musée du Luxembourg. Après les salles consacrées à Monet et Renoir après 1880, viennent Cézanne et Van Gogh, liés par leur présence dans la collection Gachet.

Les tendances novatrices de la génération suivante avec Redon, Gauguin et les peintres de Pont-Aven, le néo-impressionnisme de Signac, Seurat et leurs amis, les Nabis et Toulouse-Lautrec - sont exposées dans la galerie Bellechasse. Une salle spéciale sur la rue de Lille est consacrée aux oeuvres de petits formats, tandis qu'en descendant au niveau médian, on passe par la salle consacrée à la donation Kaganovitch, d'une grande diversité, de Daumier à Derain.

Le niveau médian, côté Seine, est consacré à différents aspects de l'art officiel de la fin du siècle, le décor des monuments publics, les grands succès du Salon (Bouguereau, Cormon, Besnard), le développement du naturalisme (Bastien-Lepage, Lhermitte, Cottet) et du symbolisme international (Ménard, Carrière, Delville, Masek). Les collections de peinture étrangères, riches pour cette période des oeuvres acquises à partir de 1890 et de quelques acquisitions récentes (Burne-Jones, Klimt, Hodler, Munch) voisinent avec les oeuvres françaises.

Dans les dernières salles du niveau médian côté Lille, sont exposées les oeuvres tardives de Maurice Denis avec la maquette du plafond du théâtre des Champs Elysées - Roussel, Vuillard et Bonnard.
Certaines peintures sont présentées dans des salles consacrées à l'art décoratif, comme le décor de Redon pour le château de Domecy ou les oeuvres anglaises proches du mouvement Arts and Crafts.

A différents points du parcours - au rez-de-chaussée, comme au niveau supérieur - plusieurs salles à éclairage contrôlé permettent de présenter de façon permanente les pastels (Millet, Manet, Puvis de Chavannes, Degas, Redon, Lévy-Dhurmer, Mucha, Mondrian).

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