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sur demande à : jeanluc@cineclubdecaen.com
1 - Le Ciné-club : retour sur la séance du 18 août et prochaine séance le 10 septembre avec Family Romance LLC (Werner Herzog, 2020)
2 - Films en salles
3 - A la télévision cette semaine
4 - Des expositions de l'été
1 - Ciné-club passé et à venir
Nous étions 30, mardi 18 août au Café des Images, pour Entrée des employés (Roy Del Ruth, 1933), description sans fard du fonctionnement d’une entreprise capitaliste avec son directeur général, aussi intelligent qu’impitoyable ; son conseil d’administration, composé pour moitié d’actionnaires financiers et pour moitié de notables incompétents se gargarisant de discours creux et, enfin, des employés dont les valeurs amoureuses ou familiales sont incompatibles avec leurs désirs d’ascension sociale. L'occasion de revenir sur l'ensemble des films du Pré-code.
Un homme attend sur un pont dans la grande ville. Il se nomme Yuichi. Il identifie l'adolescente de 12 ans, Mahiro. Elle écoute ce père qu'elle ne connaît pas. Ils vont voir les cerisiers en fleurs au parc Yoyogi. Il est gentil et attentionné; ils font des selfies, elle est contente. Plus tard, l'homme reçoit de la mère de Mahiro sa rémunération pour avoir joué le rôle du père, selon les règles du contrat en bonne et due forme passé entre eux deux.
2 - Les sorties en salle
Tenet . Christopher Nolan, habitué des concepts spatio-temporels, ne fournit que des informations très parcellaires sur ceux à l’œuvre dans Tenet. Il laisse à ceux qui le veulent l'envie de voir le film comme un pur film d’action. Il laisse aussi à ceux passionnés par le sens des indices pour reconstituer son puzzle. Le premier étant bien entendu “Le carré Sator”, bien plus complexe que le seul palindrome constitué par le mot "Tenet". Néanmoins un grand film se définit surtout par l’émotion suscitée par la récurrence de plans éclairant un même thème, tels les accords plaqués sur la mélodie constituée par le déroulé de l’histoire. On fera ainsi le pari de lire le film (voir le résumé) comme une lutte contre la soumission face à ce qui semble inexorable. Il y a urgence à modifier le cours du temps.
Mignonnes . C'est à la hauteur d'une petite fille de onze ans que le film pose la question : "Comment devenir une femme aujourd'hui ?". Amy est dure, presque indifférente à l'évanouissement de sa mère et poussant sa camarade dans l'eau, au risque de la noyer. Il semble ne pas exister pour elle de moyen-terme entre l'inaction de sa mère qui ne lui propose rien et une quête obsessionnelle de sortir de son milieu à tout prix. Saura-t-elle trouver le bon costume qui marque sa féminité sans provocation ?
3 - A la télévision cette semaine :
de Cédric Klapisch dimanche 30 août, 21h05, C8 | ||
de Cédric Klapisch dimanche 30 août, 23h15, C8 | ||
de Kathryn Bigelow lundi 31 août, 20h50, F5 | ||
de Henri Verneuil, lundi 31 août, 20h55, Arte | ||
de Tsai Ming-liang, lundi 31 août, 0h35, Arte | ||
de Paolo Sorrentino, mercredi 2 septembre, 13h35, Arte | ||
de Bruno Podalydes, mercredi 2 septembre, 20h55, Arte | ||
de Steven Spielberg, mercredi 2 septembre, 21h05, M6 | ||
de Steven Spielberg, mercredi 2 septembre, 23h25, M6 | ||
de Chris Marker mercredi 2 septembre, 1h35, Arte | ||
des soeurs Wachowski, jeudi 3 septembre, 22h00, TF1SF | ||
de Michel Mitrani, vendredi 4 septembre, 13h35, Arte | ||
de Claire Denis, vendredi 4 septembre, 1h20, Arte |
4 - Quelques expositions de l'été :
James Tissot, l'ambigu moderne au Musée d'Orsay. Né à Nantes, formé à l’École des Beaux-Arts de Paris et ayant mené carrière des deux côtés de la Manche, Jacques Joseph Tissot, est un observateur fin, attentif et légèrement ironique des sociétés aristocratiques londonienne et parisienne. Se cantonnant dans les traditions esthétiques qui l'ont précédé (art flamand des étoffes, préraphaélites, réalistes), il ne franchira jamais le pas de l'impressionnisme et se rapproche parfois des symbolistes ou de l'art nouveau (Octobre). Artiste académique tardif, spécialisé non dans la peinture d’histoire mais dans le genre moins considéré de la scène de genre (avec ce que cela comporte d’allusions sexuelles), il est reconnu de son temps par son riche public plus que par la critique.
Global(e) résistance au Centre Pompidou. L’exposition dévoile une centaine d’oeuvres de plus d’une soixantaine d’artistes entrées dans les collections du Musée national d’art moderne au cours de la dernière décennie. Elle présente une majorité d’artistes issus des « Suds » (essentiellement l’Afrique de l’Ouest et du Sud, le Moyen-Orient, l’Asie du Sud-Est et l’Amérique latine) et se donne pour ambition d’examiner les stratégies contemporaines de résistance.
Amitiés
Jean-Luc Lacuve, le 30 août 2020
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