Le 19e Festival International de Cinéma Asiatique de Tours (FICAT) 2018 se tiendra du 12 au 23 janvier 2018 avec pour thème L'Orient vu d'Occident : vérités et clichés.
Pour sa 19e edition, le festival, axe son programme de reprises sur le thème de L'Orient vu d'Occident par des réalisateurs occidentaux : J. Ford, J. Carpenter, O. Lorelle ... mais aussi par des cinéastes asiatiques installés à l'Ouest : Lam Lê, Ang Lee… Bien sûr la Chine de John Ford n'est qu'un décor, ce n'est pas le sujet de Frontière chinoise, mais Les Aventures (trépidantes) de Jack Burton dans les griffes du mandarin sont plus proches des codes du Wu Xia Pian que celles filmées par Ang Lee dans Tigre et dragon.
Cette année, encore une fois, les cinéastes asiatiques qui comptent seront pour la plupart au rendez-vous de Tours : H. Kore-Eda, K. Kurosawa, Hong Sang-Soo, Wang Bing … Des réalisateurs coréens, japonais, indiens …, peut-être moins connus mais dont les œuvres qui envoient des signes cinématographiques forts, seront à leurs côtés.
De nombreuses rencontres vous sont proposées : Hitonari Jinsei Tsuji, Han Kyung-Mi, Damien Manivel, Lam Lê, Olivier Lorelle, Pablo Pico ...
Le film de Hong Sang-Soo, La caméra de Claire, avec Isabelle Huppert, fera l'ouverture du festival aux Studio le mercredi 17 janvier.
Seront aussi présentés en avant-première :
Vers la lumière (Naomi Kawase, 2017 – 1h41). Misako fait avec passion son travail qui consiste à décrire oralement la partie visible des films pour les rendre accessibles à des aveugles. Le jour où elle rencontre un photographe qui est en train de perdre la vue, son travail prend une dimension bien plus intime encore
Avant que nous disparaissions (Kiyoshi Kurosawa, 2017 – 2h09). Le couple formé par Narumi et Shinji bat de l'aile. Un jour ce dernier disparaît soudainement, quand il réapparaît, Narumi le trouve complètement transformé. Parallèlement, d'étranges phénomènes se produisent en ville, sur lesquels un journaliste, Sakurai, va enquêter... Avant que nous disparaissions est vraiment une œuvre à part : un vrai film de science-fiction, une farce assez déjantée, et un drame intimiste. C'est une belle réflexion sur le couple qui sous ses aspects de film fantastique s'avère surprenante et touchante
The Third Murder (Hirokazu Kore-Eda, 2017 - 2h04). Shigemori est l'avocat chargé de défendre Misumi, suspecté de vol et de meurtre. Ce dernier a déjà fait 30 ans de prison et il avoue être coupable alors qu'il risque la peine de mort. Le procès semble perdu d'avance. En enquêtant, Shigemori commence à douter. Et si Misumi n'était pas le coupable…? Après Tel père, tel fils, Notre petite sœur... Kore-Eda revient avec The Third Murder dont l'approche est très différente de celle de ses films précédents.
Madame Fang (Wang Bing 2017 - 1h26) Mme Fang habite un petit village de pêcheurs. Au début nous la voyons debout mais très vite elle est obligée de rester allongée sur son lit dans une longue agonie. Ses proches, ses voisins l'entourent mais parlent comme si elle n'était déjà plus là. De longs et magnifiques plans de scènes de pêche nocturne accompagnent cette veillée. «Ce n'est pas l'immense souffrance de Mme Fang que je voulais montrer. Je voulais être avec elle simplement» Wang Bing.