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Turfu Festival est une manifestation portée par Le Dôme dans le cadre de la Fête de la science et co-organisée par Relais d’sciences et Casus Belli. Il réunit des chercheurs, des associations, des collectivités, des entreprises, des artistes et des communautés créatives qui viennent vous soumettre leurs idées, leurs projets. Ils partagent cette même idée qu’une recherche participative et une innovation ouverte avec la population est productrice de biens communs.
Deux ateliers portés par Yannick Reix, directeur du Café des Images et Gaël Rayon, directeur artistique de Casus Belli, avaient lieu le mardi 11 octobre 2017 de 9h30 à 12h30 et de 14h à 17h sur la thématique du Tiers-lieux, des espaces partagés et de la ville de demain avec le Café des Images pour interroger et explorer la place et le rôle d’un cinéma d’Art et d’Essai dans la cité .
Après la musique, le cinéma a été la seconde industrie culturelle à subir de plein fouet la transition numérique. Bien qu’ayant un rapport aux publics basé sur un esprit de “niche” et un engagement militant, les salles d’Arts et Essai sont, elles aussi, confrontées à ce bouleversement. Et comme pour la musique qui s’est réincarnée dans une explosion de festivals, ces salles de cinéma se réinventent en explorant ce qui fonde leur essence : l’expérience collective. Parce qu’elles donnent souvent à voir des œuvres engagées, qui soulèvent des questions de société et d’humanité, parce qu’elles enrichissent généralement leur programmation d’échanges et de débats avec les auteurs ou des intervenants, ces salles de cinéma disposent d’une culture et d’un terreau fertile à l’émergence d’une nouvelle proposition collective et culturelle. Et cette évolution est déjà en cours partout en Europe, comme illustré dans le tourdescinemas.com.
À l’image de cet éclectisme et de cette ouverture, le Café des Images initie des projets de culture scientifique depuis plus de 15 ans. Acteur récurrent, si ce n’est incontournable de la Fête de la science, il se prête pour la première fois à l’exercice de recueillir les idées et les contributions de ses publics pour concevoir de nouveaux rapports entre le lieu et les habitants, pour co-produire de nouveaux usages et diffuser de l’innovation sociale dont les cinémas pourront se saisir. Au cours de cet atelier vous pourrez ainsi découvrir ou approfondir vos connaissances du concept de tiers-lieu, et participer à la définition de ce que pourrait être le Café des Images, et plus largement les cinémas, de demain.
L'atelier de l'après midi réunissait une trentaine d'inscrits, majoritairement des étudiants de 3e année du diplôme de Designer Graphique et Multimedia délivré par Brassart, École supérieure de design graphique, digital et artistique, des bénévoles du Café des images et deux membres de son conseil d'administration. L'atelier était animé par Malvina Artheau et Didier Laval selon une belle progression pour aboutir à quatre projets concrets réalisables demain ou dans 20 ans (on n'est pas Turfu pour rien).
1ère phase: Les 26 participants sont répartis en deux groupes. Dans chacun d'eux, on s'assoit en rond et l'on choisit une image parmi toutes celles déposées là par les animateurs. Il s'agit, en commentant l'image, de caractériser ce que l'on ressent vis à vis d'un cinéma d'art et essai (manque de couleurs, mystérieux, gourmand, connecté, Ambiance, films à thèmes, films de genre, bricolé, esthétique, extravagant
2e phase; Chacun reçoit la carte de son voisin et dans des groupes de deux ou trois, il s'agit de mettre ces mots en communs pour trouver une idée concrète afférant soit aux liens entre les publics soit aux déplacements. Ainsi à partir d'"extravgant" et "connecté" nous proposons d'écouter et d'échanger avec les spectateurs lorsqu'ils ont des remarques extravagantes, den faire un vidéo clip promotionnel à diffuser dans la ville sous forme d'hologrammes
3e phase : former quatre groupes pour finaliser quatre projets
Le plus original est probablement le "ciné-bus expérience" : le bus parcourt la ville et s'arrête chaque jour de la semaine à des endroits bien précis pour donner des informations sur le Café des images et inciter les habitants à venir le prendre le samedi soir par une ciné-bus expérience.
Le samedi, lebus parcourt tous ses arrêts de la semaine pour prendre à son bord ceux qui se sont inscrits. Il est customisé selon le film qui sera projeté afin que les spectateurs se mettent dans l'ambiance ; de petites vidéo ayant trait au thème du film sont projetés à l'intérieurs. Depuis l'extérieur, avec de sprojecteurs installés sur les toits, le bus est mappé selon la thématique du film, à la vue de tous..
Le bus est conduit dans un lieu mystérieux (ou plus simplement au Café des images). Une salle est prête à accueillir les spectateurs dans des sièges-lits confortables et roulants. La projection a lieu. Le bus ramène ensuite chacun des spectateurs qui prennent ainsi le temps de discuter entre eux.
Les autres projets ont évoqués un film mystère avec séance de coiffure, massages.., garde d'enfants; Le tramway qui, grâce à son ticket spécial, permet de voter pour le film que l'on a envie de voir ; Le cinéma accueillant une gare du tramway.
