Editeur : Wild Side Video, 2006. 1h36 minutes | Nouveau master restauré - 2.35, 16/9e comp. 4/3 - Noir & Blanc Langues : Japonais Mono | Sous-titres : Français

Bonus :

  • Des camélias (tsubaki) et un duel (26')
  • Kurosawa Jidai-geki Style 2 (26') : entretiens croisés avec Masahiko Kumada (assistant personnel), Takashi Koizumi (assistant réalisateur), Koichi Hamamura (accessoiriste), Teruyo Nogami (scripte), Kazuko Kurosawa (fille de) et Vittorio Dalle Ore (assistant réalisateur italien)
  • Bande annonce. Galerie photos. Filmographie. Liens Internet

Le samouraï rônin Sanjuro Tsubaki (Sanjuro des Camelias en VF) prend sous son aile une bande de jeunes guerriers inexpérimentés et les aide à déjouer un complot contre le chambellan. Jouant de ruse avec les conspirateurs, Sanjuro se révèlera un tacticien hors pair, avant de se confronter avec le redoutable Muroto, bras droit du chef des comploteurs.

Le contraste entre le groupe de jeunes nobles tirés à quatre épingles et un Sanjuro baillant, débraillé, est saisissant. Kurosawa s'en donne à coeur-joie : ce film lui permet d'ironiser sur le film de combat, sur les valeurs guerrières, qu'il a en horreur. Alors que Sanjuro, tout à sa mission, tue à qui mieux mieux tout ce qui lui passe sous la main, la femme du gouverneur, dans un instant de répit, lui demande: "Etait-il vraiment nécessaire de tuer les gardiens ? ", puis ajoute: "Certes, vous maniez très bien l'épée, mais les meilleurs épées doivent rester dans leur fourreau". Cette réflexion touche Sanjuro qui, changé, se confondra en excuses à chaque fois qu'il devra faire usage de son arme.

Les hommes qui se battent dans les films de Kurosawa le font parce qu'ils sont obligés de le faire, et n'éprouvent aucune satisfaction après la victoire. Au contraire, ils sont désolés ou se fondent en excuses (Sugata Sanshiro dans La légende du grand judo, Kambei dans Les Sept samouraïs, Goro Murakami dans Chien enragé...).

 

 
présente
 
Sanjuro de Akira Kurosawa