Editeur : Warner Home Video. Aout 2007. Format image : 2.35. Langues : Japonais- Français . Sous-titres : Français, Anglais. Durée film : 2h20. Suppléments :
L'île d'Iwo Jima de nos jours. Des historiens et archéologues japonais fouillent les grottes artificielles creusées sur l'île par les combattants de la seconde guerre mondiale. Soudain, ils déterrent quelque chose. Janvier 1945, les soldats japonais creusent des tranchés dans l'attente du débarquement imminent des troupes américaines. Saigo n'y croit plus et voudrait bien qu'on abandonne cette île aux américains. Son capitaine entend ses propos antipatriotiques et s'avance menaçant.... |
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Clint Eastwood a su convaincre Steven Spielberg, son producteur, de réaliser Lettres d'Iwo Jima en même temps que Mémoires de nos pères. Les deux films constituent donc un dyptique : Lettres d'Iwo Jima est vu du côté japonais alors que le premier film était celui du point de vue américain. L'initiative séduit. Les deux premiers plans où la caméra s'élève depuis la plage jusqu'au mont Surabachi puis du bas de la stèle du monument aux morts jusqu'à son sommet qui découvre l'île en contrebas semblent bien vouloir exprimer le désir de Eastwood de prendre de la hauteur et de rendre hommage aux combattants qui, d'un côté comme de l'autre, ont fait le sacrifice ultime pour défendre leur patrie. Complémentaire dans leur projet humaniste, les deux films sont très différents dans leur approche. Le premier traite des séquelles de la guerre dans la mémoire collective américaine et le second de l'esprit de sacrifice des Japonais. L'un se terminait par l'exaltation de l'amitié dans un plan admirable de soldats se baignant après la bataille l'autre commence sur une musique élégiaque qui prive des l'abord tous les personnages d'espoir. Mais hélas, l'improvisation qui a concouru à l'élaboration du dyptique nous prive d'une vraie mise en rapport des deux points de vu. Elaboré à partir de documents différents, le deuxième film ne dialogue jamais avec le premier. Si quelques plans sont bien le contrechamp de premier (épisodes du débarquement, du tir depuis les casemates de la plage, du drapeau planté sur le mont Surabachi) aucune scène ne bénéficie du double point de vue. Chaque film ne vaut donc que pour lui-même. (voir : critique du film) C'est ce que confirment les six bonus qui complètent le film. On retiendra principalement le premier : Les coulisses du film et le quatrième, La présentation de la première mondiale. Le reportage donne la parole au réalisateur, au producteur mais surtout au responsable du décor, James Murakami (assisté de l'indispensable Henry Bumstead) qui explique qu'il a dû utiliser le même décor pour le village sur l'île et pour Tokyo avec transformation de l'un en l'autre en une seule journée. Avant de pénétrer dans l'énorme enceinte du Budo-Kan de Tokyo (10 000 spectateurs), Eastwood dit sa joie d'être venu en 1962 en tant que jeune acteur puis de revenir, plus vieux, en tant que réalisateur japonais. Masahiko Ueyanagi, le présentateur annonce ainsi le réalisateur : "C'est un honneur de vivre à la même époque que cet homme et d'être en mesure de voir ses films : je vous prie de bien vouloir applaudir : Clint Eastwood".
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