Ulrich Köhler est né en 1969 à Marburg près de Francfort. Un peu avant le Bac, il décide de faire un tour de France en visitant une à une les écoles des beaux-arts du pays.

« Mon voyage, qui a commencé à Brest s’est arrêté à Concarneau. Un type a versé un sédatif dans mon vin et on m’a retrouvé évanoui sur la plage à la marée montante. Après j’ai décidé de rester à Quimper » racontet-il dans un interview donnée à Libération (2 nov 2006).

Cette expérience d’errance et de dépossession semble avoir eu une influence sur son cinéma et sur la construction de ses personnages qui semblent parfois étrangers à eux-mêmes, impénétrables. Ce n’est pas un hasard si Köhler cite Wanda de Barbara Loden comme un film important dans son parcours de spectateur.

Après les Beaux-Arts de Quimper, Ulrich Köhler continue d’étudier dans le domaine des arts plastiques et de la peinture à Hambourg puis se met à la philosophie. Il réalise ses premiers courts-métrages en 1994, un travail qui tend parfois vers l’expérimentation, influencé par l’art vidéo. C’est ce dont témoigne Feldstraße (ici en bonus), dispositif cinématographique en forme de « tentative d’épuisement d’un lieu » qui questionne le montage et le point de vue.

Il réalise plusieurs courts métrages parmi lesquels Epoxy (1996), Maria Tokyo (1997) ou encore Rakete (1998).

En 2002, il réalise Bungalow, inédit en France et sélectionné au Festival de Berlin en 2002 (Panorama) puis au festival Premiers Plans d’Angers en 2003. Il est alors classé parmi la "nouvelle nouvelle vague" allemande où se reflète le désir de modernité d'une génération qui doit construire sa vie sans etre guidée par une idéologie.

Montag, son deuxième film, est sélectionné au Festival de Berlin en février 2006 et présenté à Paris Cinéma la même année. Il sort en France en novembre 2006.