Editeur : MK2, juin 2007 : Durée du film : 88 - Durée du DVD : 120 - Version originale Stéréo et 5.1 - Sous-titres : Français et néerlandais. LES COMPLÉMENTS 42
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Panahi réalise à la fois un superbe documentaire sur le vécu de la censure religieuse en Iran et un très beau film choral autour de jeunes filles, fières de leur passion et prêtes à braver les lâches interdits mâles que l'on fait peser sur elles (voir critique). Dans la rencontre avec Jafar Panahi réalisée par Louis Danvers et Malik Jeddi et proposée en bonus, le cinéaste dit avoir été inspiré par le désir de sa propre fille d'assister à un match de foot. Elle en avait été empêchée par les gardes mais avait réussit à contourner l'interdiction pour rejoindre son père. Panahi a souhaité donner l'impression que le film a été tourné en un jour. C'est le cas pour le début, le milieu et la fin pour d'évidentes raisons financières car il n'a pas les moyens de mobiliser des milliers de figurants. Panahi explique le système de censure avec une première commission du scénario qui impose des scènes à enlever ou à rajouter puis une deuxième commission une fois le film terminé avec également des coupes ou des rajouts. Il décide de proposer à la censure une version vidéo car elle est moins stricte que pour un film en 35 mm, de donner un faux scénario où il n'y avait pas de filles et de donner un autre nom que le sien comme réalisateur car, interdit deux fois, il aurait subi une sévérité injustifiée. Le tournage s'est déroulé sur quarante jours. Cinq jours avant la fin, un quotidien annonce que Panahi fait un film sur le football. Il doit alors se cacher mais heureusement ces cinq derniers jours sont consacrés aux scènes dans le bus sur une petite route à l'écart de Téhéran. Panahi s'est ensuite enfui en France pour monter le son et réaliser la post production. Panahi ignorait si l'Iran allait gagner ou non ce match contre l'Emirat de Bahreïn et avait donc prévu deux fins possibles. Celle-ci est la plus heureuse et correspond au désir de Panahi... fervent admirateur de l'équipe d'Iran.
Son idéal pour l'Iran est que chacun puisse vivre avec les autres dans la liberté et le bonheur. Cette touche d'humour social un peu amer, on le retrouve dans l'hymne final chanté par les supporters. Créé il y a soixante ans quand un poète du nom de Golgolab a quitté sa maison et a vu un soldat étranger importuner un de ses compatriotes. Il fait référence à l'Iran profond sans référence au régime politique. Entièrement en farsi sans arabe ni anglais, il exalte un patriotisme ni racial, ni ethnique, ni national, ni religieux. C'est une renaissance de la grande culture perse bien avant que les religieux ne l'aie réduit à une république islamiste parmi d'autres.
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