Éditeur : Carlotta Films, mai 2024. BD 50. Masters haute définition. 1080/23.98p. Encodage AVC Version Originale DTS-HD Master Audio 1.0. Sous-Titres Français. Door (1988, 1h34, Format 1.85). Door 2 : Tôkyô diary (1991, 1h22, Format 1.33). Version originale sous-titrée français. Édition Blu-ray. 25€
Suppléments :
Door (1988, 1h34) : Femme au foyer, Yasuko Honda vit avec son mari et son fils dans un grand immeuble d’un quartier résidentiel. Régulièrement harcelée par les démarcheurs et les canulars téléphoniques, la jeune femme, excédée, finit par claquer la porte sur les doigts d’un vendeur. Choqué, celui-ci refuse d’en rester là. Sa vengeance se mue bientôt en véritable obsession…
Door 2 : Tôkyô Diary (1991, 1h22) Ai est une call-girl de 20 ans. La jeune femme parcourt Tokyo au gré de ses rendez-vous, ne sachant jamais sur quel client elle va tomber. Malgré les risques qu’elle encourt quotidiennement, Ai aime la liberté et l’indépendance que lui procure son métier. Sa rencontre avec le peintre Mamiya va la pousser plus loin dans l’exploration de sa sexualité…
Entretien avec le réalisateur Banmei Takahashi (25 mn) Après avoir évoqué son arrivée à la Directors Company, le cinéaste japonais revient en détail sur Door : sa collaboration avec sa femme, l’actrice Keiko Takahashi, les prouesses techniques du film et sa découverte récente à l’international.
Banmei Takahashi réalisait principalement du Pinku eiga, genre érotique, quand Hazuhiko Hasegawa l'informe en 1982 qu'il fonde la Director's Company et l'invite à la rejoindre. Banmei Takahashi tourne alors Le tatoué, un de ses grands succès qui échappe au genre érotique. Il négocie d'emmener avec lui ses cinq collaborateurs. Son premier travail à la Director's Company est de réaliser, Okami l'un des trois films à sketches de Pink shu ni somare, les autres étant réalisés par des cinéastes extérieurs à la Director's Company avec Uzaki et Shigeru Izumiya. Le scénario de Door vient aussi de l'extérieur. Accepté par la Director's Company c'est Banmei Takahashi qui décide de le réaliser. Ce qui l'intéresse c'est la protagoniste et l'atmosphère oppressante mais pas de refaire Le fantôme de Yotsuya (Kenji Misumi, 1959) ou d'autres grands classiques du cinéma d'horreur japonais
Les préoccupations de Banmei Takahashi sont plus contemporaines. La bulle spéculative est alors à son sommet au Japon et l'intéressent la mode, les appartements ultra-luxueux et leur système de sécurité apparemment surs. Il accentue le gore de la fin. Seule sa femme, Keiko Sekine, ancienne star des films érotiques "Roman Porno" de la Nikkatsu, devenue Keiko Takahashi, accepte de prendre le rôle de Yasuko Honda. Daijirô Tsutsumi interprète Yamakawa que le réalisateur veut très amical et beau, afin que les personnages puisse incarner alternativement les rôles de coupable et victime et incarner aussi autant le bien que le mal
Le tournage par-dessus avec un plafond réduit en hauteur sur lequel installer un rail a été particulièrement innovant tout comme l'utilisation de la steadycam très rare alors au Japon. La tête coupée est jugée trop extrême par le comité Eirin (simplification, datant de 1956, de Eiga Rinri Kitei Kanri Iinkai - Code du Cinéma établi par des Comités d'Éthique en 1949). Takahashi supprime la scène pour obtenir le visa de censure. Quatre ans plus tard, la directos company fait faillite. Les copies disparaissent avant d'être retrouvées et diffusées 35 ans plus tard. Le film, restauré en4K, est inédit en France.