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Editeur : Arte Editions. Mars 2009. Edition triple DVD : 3 réalisateurs, 5 films. DVD 1 : Le don de Dieu de Gaston Kaboré (1982, 1h10), Buud yam (1997, 1h35). DVD 2 Djeli, conte d'aujourd'hui de Fadika Kramo-Lanciné (1981, 1h29), Wariko, le gros lot de Fadika Kramo-Lanciné (1994, 1h35). DVD3 : Les tam-tams se sont tus de Philippe Mory (1972, 1h20). Suppléments sur DVD 3 : entretiens audio menés par Catherine Ruelle de RFI.
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Les
tam-tams se sont tus de Philippe Mory (1972) et Djeli
de Fadika Kramo-Lanciné (1981)
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Le coffret comporte Le don de Dieu (1982, 1h10) et Buud yam (1997, 1h35) de Gaston Kaboré, deux films qui se répondent à quinze ans de distance avec le même personnage interprété par le même acteur. Films d'aventure et quêtes initiatiques, ils narrent les aventures d'un jeune garçon puis d'un adolescent en quête d'identité. Wariko, le gros lot (1994, 1h35) de Fadika Kramo-Lanciné est une comédie alors que Djeli, conte d'aujourd'hui (1981, 1h29) comme Les tam-tams se sont tus (1972, 1h20) de Philippe Mory traitent de l'opposition entre tradition et modernité.
Entretiens audio menés par Catherine Ruelle
de RFI
Entretien avec Gaston J.M. Kaboré. Emission " Actualité du Cinéma " sur Buud Yam à la sortie du film en France, réalisation Jean-Frédéric Etienne -1997. l'interview dure vingt minutes le temps d'une bobine de cinéma, celle où le réalisateur installe personnages et situations. Gaston J.M. Kaboré avait pensé à un musicien japonais et à Michel Portal, finalement retenu. La musique s'exhale du personnage. La musique est en relation avec les gens qu'il croise. Il voyage pour des raisons cachées. Buud yam est la suite de Le don de Dieu seize ans plus tard. La mère de Wen Kuni avait fui pour ne pas se remarier selon la tradition et était morte de désespoir d'attendre le retour de son mari.
Un entretien avec Fadika Kramo-Lanciné 50 000 spectateurs pour Djeli. Fadika avait fait toute sa carrière à l'office de cinéma de promotion rural en tournant des magazines de 45 minutes pour la série Promovillage produite par la télévision ivoirienne. Il s'agissait de donner la parole aux paysans et d'attirer l'attention du public urbain pour prendre en main son développement. Après le film, il y avait des discussions avec les villageois. Djeli est entièrement produit par Fadika qui loue le matériel de la télévision et paie ses techniciens. Les rushes ne peuvent être visionnés qu'après six mois de tournage alors que l'équipe a quitté les décors situés à 600 ou 700 Kilomètres. La production du film dure trois ans. Fadika y incorpore une légende en noir et blanc : Le pacte du sang. L'homme crée des valeurs, s'y soumet et en oublie l'origine. Cela entraîne blocages et problème de caste. Le thème majeur est celui de l'opposition entre tradition et modernité. Les paysans finissent par devenir progressistes ainsi du vieil oncle qui intervient, contre toute attente, en feveur des deux jeunes gens.
Extrait d'un débat avec Philippe Mory. Avec Les tam-tams se sont tus , il avait dans l'idée de choquer. Depuis quarante ans, est-ce que les choses ont changé ? Il a fait le choix de tourner en français car parler cette langue est un signe que la personne est évoluée. Pour tenir ce discours sur l'Afrique, il avait besoin de comédiens professionnels. Si le film a eut peu de public c'est parce qu'il y a peu de cinéphiles en Afrique. Le film a été montré dans trois festivals puis a terminé dans un tiroir avec des dettes à rembourser et trop d'efforts pour faire un autre film. "Le cinéma est un métier d'homme cultivé, ce n'est pas un métier de sauvage" dit-il provoquant puis, plus sérieusement constate qu'il n'y a pas de stars africaines, autour desquelles organiser un film. L'Afrique doit s'organiser pour faire le cinéma africain et non pas faire chacun son cinéma dans son petit pays, au Sénégal, au Gabon ou en Côte d'Ivoire.
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présente
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Cinéastes africains volume 2
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