Editeur : Carlotta-Films, juin 2009. Nouveau master restauré. Version Anglaise / Version Française. Sous-Titres Français. Format 1.85 Durée du Film : 1h21. Prix public conseillé : 20 € Suppléments:
La Baie est un magnifique domaine, convoité par tous. La propriétaire, la vielle comtesse Fredérica, paralytique, refuse de vendre car elle ne veut pas le voir transformé en station balnéaire. Ventura, un architecte sans scrupule, met au point une machination criminelle pour s'emparer du site. Pendant ce temps, quatre jeunes gens entrent par effraction dans une villa du domaine, jusqu'à ce que l'une des filles découvre un cadavre flottant dans la Baie. |
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Avec La Baie sanglante, Mario Bava réalise une oeuvre majeure du giallo, genre italien à la frontière entre le cinéma policier, le cinéma d'horreur, le fantastique et l'érotisme, et pousse le concept jusque dans ses formes les plus extrêmes. Sommet dans la carrière du maître italien, ce jeu de massacre est un modèle de mise en scène, qui fut une source d'inspiration inépuisable pour le cinéma d'horreur, notamment le slasher américain (Vendredi 13) et des réalisateurs cultes comme Dario Argento ou Brian De Palma. La logique du rêve par Jean-Pierre Dionnet
(12 mn)
Jean-Pierre Dionnet, cinéphile professionnel, revient sur les origines de La Baie sanglante, sur les choix esthétiques de Mario Bava et son influence sur le slasher américain. le film accumule treize raisons plus ou moins valables de tuer et surtout treize manières de tuer. Bava utilise le techniscope et donc une caméra normale qui permet coups de zoom et flous changements de plans brusques et caméra portable. Le film rappelle le Docteur Pheebs tourné en Angleterre mais plus joli. Il influencera surtout le Vendredi 13 de Sean S. Cunningham (1981) qui reprendra aussi treize meurtres affreux. Mais, au lieu d'être liés au lucre et au hasard comme ici, ils seront perpétérs dans une optique puritaine, liés à la punition pour copulation adolescente. Comme tous les films de Bava, celui-ci nécessita entre quatre jours et une semaine de tournage. Pour Scorsese, la facisnation prise à la vision du film provient de la logique du rêve qui est mise en oeuvre. On n'a pas une histoire logiquement enchainée mais des images plus fortes que le sujet. La logique est malmenée pour installer un cauchemar poisseux. Un endroit beau devient laid et terrifiant. La nature ne dépend pas de nous et peut devenir belle ou hostile. On retrouve une préoccupation écologique qui pressent que les valeurs de l'après guerre vont disparaitre en Italie.
Ritournelle macabre par Hélène Thoron (19 mn)
Une analyse du film par Hélène Thoron, rédactrice en chef de Split Screen et spécialiste de Mario Bava et du cinéma populaire italien. Six femmes pour l'assassin et L'île de l'épouvante prépare ce film d'hoerreur. On y trouve une grande profondeur de champ, des décors baroques et une musique au lyrisme exacerbé. Au lyrisme mélancolique qui précède le premier meurtre avec zoom sur le visagen vision de la baie et fauteuil roulant succède des gros plans symbolique de la mort. Effets répétés de zooms arrières sur le soleil notamment pour évoquer l'anéantissement dans la mort. la mise en scène acompagne et amplifie les réflexes
de la perception, change incessament les proportions et les angles,
utilise des couleurs intenses, les variations de mise au point
pour des expérimentations formelles détachées
de la représentation du réel qui deviennnet des
expériences optiques pures à déchiffrer Les armes sont plus visuelles que pratique (machettes, lance ou ciseaux), et l'iconographie mortuaire (carte, pieuvre, calvaire) indique que la mort ronge l'humanité. Cette esthétique du faux et de la facticité du monde s'épanouie dans la vacuité du monde, le mouvement cyclique du néant, la capacité de chacun à tuer à son tour.
L'ospite delle due (1975, 42 mn )
Dans cette émission consacrée
aux effets spéciaux de 1975 diffusée sur la RAI, Mario Bava
revient sur sa carrière et, en compagnie de son directeur des effets
spéciaux, Carlo Rambaldi, réalise en direct des démonstrations impressionnantes
de trucages optiques sur l'actrice Silvia Monelli et des maquettes
sous l'eoil du critique Gianfranco Angelucci.
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présente
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La
baie sanglante de Mario Bava
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