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Autopsie d'un meurtre

1959

(Anatomy of a murder). Avec : James Stewart (Paul Biegler), Lee Remick (Mme Laura Manion), Ben Gazzara (Frederick Manion), Eve Arden (Mme Maida Rutledge, la secrétaire de Biegler), Kathryn Grant (Mary Pilant, la fille de Barney Quill, directeur du Thunder Bay Inn). 2h34

Las et désillusionné, l'avocat Paul Biegler reçoit un coup de téléphone de Laura Manion qui lui demande de défendre son mari. Après quelques jours de réflexion, Biegler accepte. Le lieutenant Frederick Manion a tué de cinq balles de revolver Barney Quill, un propriétaire de bar qui avait violé sa femme.

Le procès commence. Mais avec les dépositions contradictoires des témoins et le lent défilé des experts, l'affaire se complique. Le lieutenant Manion, cynique et antipathique, semble cacher des éléments ; les psychiatres ne se prononcent pas sur son état mental. Son crime fut-il un mouvement impulsif ou une préméditation ? Et Laura a-t-elle été vraiment violée? La police semble en douter. Son attitude parfois angélique, parfois provocante, permet d'envisager toutes les hypothèses... Les preuves sont tour à tour accablantes ou ambiguës. Les longs débats fatiguent l'assistance. Les avocats - Biegler et Claude Dancer - s'accablent mutuellement de subtilités juridiques. Finalement, Manion est acquitté. Il quittera la ville le jour même, sans avoir réglé les honoraires de l'avocat.

Avec ce film contemporain de la nouvelle vague française, Preminger devient un cinéaste moderne sans pour autant abandonner son style fait de plans-séquences invisibles. Non seulement, le mot viol et une petite culotte est brandie dans la salle d'adience mais le film aborde l'homosexualité et désamorce le suspens de ce film de procès, en rendant ambigue sa fin, tout en se permettant un panoramique à 360° qui ne revèle rien lorsque l'avocat Paul Bieglervient inspecter le bar où le crime eut lieu.

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