Dans la station de La défense du RER, déserte en soirée, Alphonse Tram, trentenaire au chômage qui ne se sépare jamais de son couteau et de son manteau, fait la rencontre d'un comptable avec lequel il tente d'entamer une conversation, tout en lui montrant son cran d'arrêt. Il lui parle de sa tentation d'assassiner un quidam qui ne manquera à personne et de ses cauchemars où il est toujours poursuivi par la police. Le comptable, agacé par son interlocuteur, jette le couteau qu'il lui propose mais s'affole de le voir disparu quelques instants plus tard. Il s'engouffre dans le RER refusant qu'Alphonse vienne avec lui.
En sortant du RER, Alphonse retrouve le comptable avec son couteau planté dans le ventre en train d'agoniser. Pris de compassion, Alphonse assiste aux derniers moments du comptable qui lui remet un peu d'argent et son couteau. Alphonse rentre chez lui dans une tour où sa femme et lui sont les seuls résidents. Sa femme lui apprend néanmoins qu'un nouveau locataire a emménagé au dessus. Alphonse lui rend immédiatement visite pour lui souhaiter la bienvenu mais découvre que l'étrange locataire, qui déjeune d'une boîte de cassoulet au milieu de caisses encore non ouvertes, est un inspecteur de police, Morvandieu. Il lui fait part de ses craintes d'avoir assassiné le comptable mais Morvandieu, qui n'est pas de service, le met à la porte.
Le soir Alphonse discute de la mort avec sa femme, et lui recommande la prudence. Ainsi est-il inquiet le lendemain de ne pas la voir rentrée et s'en ouvre auprès de son voisin du dessus. L'inspecteur téléphone au commissariat où on leur apprend que la femme d'Alphonse a été tuée dans un terrain vague. Ils s'y rendent et la découvrent morte avec un air étrange de soulagement. Le lendemain soir, un homme paranoïaque se présente chez Alfonse pour lui confesser le crime de sa femme. Il est toutefois pris à la légère par le jeune veuf et le policier. D'autant plus que Morvandieu révèle qu'autrefois marié à une musicienne, il l'a assassinée en l'électrocutant car ne supportant plus la musique qu'elle jouait.
Le trio sympathise et se retrouve entraîné dans une série de situations rocambolesques et absurdes qui commence quand un inconnu se présente chez Alphonse pour l'incriminer dans le meurtre du comptable et le fait chanter pour que lui et ses deux acolytes tuent un gêneur. Le trio s'exécute mais découvre que sa cible est l'inconnu. L'encombrante veuve de ce dernier s'installe en leur compagnie.
Le lendemain, un médecin est appelé par Alphonse pour soigner la veuve, malade, avant de la violer et d'être assassiné par cette dernière. Alphonse et Morvandieu se débarrassent du corps du médecin, mais leur périple va les mener à tuer des musiciens, tandis que l'assassin paranoïaque ne peut pas s'empêcher de tuer la veuve.
Pour échapper à cette atmosphère pesante, les trois hommes partent à la campagne pour se ressourcer, mais leur quiétude est interrompue quand un tueur à gages, venu pour tuer Alphonse, abat par erreur l'assassin paranoïaque. Alors qu'ils poursuivent le tueur à gages, Alphonse et Morvandieu sont aidés par une mystérieuse et séduisante jeune femme dans leur poursuite, qui se conclut dans une barque. Le tueur à gages est poignardé par Alphonse, qui se débarrasse aussi de Morvandieu en le noyant après avoir découvert qu'il ne savait pas nager. Seul avec la jeune femme dans la barque, Alphonse sera toutefois tué par cette dernière, venue venger le meurtre de son père, le comptable du métro.
Comédie noire sur la solitude et la déshumanisation du monde moderne, à travers les aventures de trois hommes. Alphonse Tram est un jeune homme au chômage. Son seul voisin est l'inspecteur en chef de la police Morvandieu. Puis un troisième homme apparaît : il est le meurtrier de la femme d'Alphonse ... Bizarre et irréel notamment avec la station de RER de La Défense, alors en fin de construction avec des tours qui filmées de nuit présentant un espace urbain déshumanisé, froid et angoissant.
La présence de Carole Bouquet, révélée deux ans auparavant dans Cet obscur objet du désir de Luis Buñuel concourt à la filiation surréaliste du film qui fonctionne beaucoup (trop ?) sur le principe marabout-bout de ficelle, une histoire en entrainant une autre sans grand rapport entre elles autre qu'aboutir à un jeu de massacre.