Berlin, près du mur tragique. De retour d'un long et mystérieux voyage, Marc retrouve Anna, son épouse, et son fils Bob. Fragile nerveusement, Anna est de plus en plus irascible, au point de quitter le domicile. Marc s'inquiète de son départ et téléphone à Margie, l'amie du couple, qui lui révèle le nom de l'amant de sa femme. Marc se rend chez celui-ci, mais le premier contact est violent. Heinrich, énigmatique, adepte du Zen et des philosophies orientales, rosse Marc qui refuse de croire que son épouse n'est pas là. Anna réapparaît, puis disparaît de nouveau, et semble sombrer dans la folie...
Marc charge Zimmermann, détective, de faire suivre son épouse cependant qu'il fait la rencontre d'Helen, l'institutrice de Bob, qui trouble son existence, physiquement elle ressemble à s'y méprendre à Anna, mais avec un comportement plus stable.
Le détective suit Anna jusqu'à sa nouvelle demeure, un étrange et sordide appartement jouxtant le "Mur de la Honte". Il découvre avec horreur le monde où elle se retranche désormais, dans lequel mysticisme et amour atteignent la schizophrénie la plus profonde et la plus sanglante. Une découverte qui entraîne sa mort dans d'atroces conditions, et qui causera la perte d'Heinrich, celle de Margie, puis de Marc. Helen s'occupe désormais de Bob. Mais l'image de Marc, époux trompé mais toujours fou d'amour, demeure...
Présenté au 34e Festival du Film à Cannes, Possession, malgré les réticences de Zulawski à l'égard de cette manifestation officielle, est récompensé par le Prix d'interprétation féminine décerné à Isabelle Adjani.
Zulawski poursuivra ensuite en France une carrière marquée au sceau du paroxysme, réalisant des films provocateurs où la violence des sentiments est exprimée par des images baroques et par le jeu des comédiens.