A la fin des années
60, au Japon. Deux policiers mettent sur écoute un étudiant
soupçonné d'activisme. Mais celui-ci semble se complaire dans
l'oisiveté et les plaisirs de la chair, ne quittant son appartement
et ses compagnes qu'en de très rares occasions...
L'érotisme et le filmage des corps se fait froid et clinique, comme pour mieux coller au comportement de son personnage principal, révolutionnaire repenti se réfugiant dans un mode de vie qu'il fustigeait autrefois.
Les plans longs, sévères, austères, sans mouvements de caméra inutiles, filment l'ennui et la médiocrité du héros. En renonçant à ses rêves d'antan, en acceptant le vieux monde qu'il rêvait naguère de dynamiter, il en retrouve les servitudes et les tares.
Ni un pleutre, ni un traître mais un bourgeois profondément réactionnaire, sale type, sale con, parfait macho, il trouve dans les pulsions de viol et d'asservissement un dérivatif à ses pulsions activistes.