Pumpkin et Honey Bunny, deux paumés ivres damour et de violence, sapprêtent à dévaliser les clients dun restaurant Quelque temps auparavant, Vincent Vega et Jules Winfield, hommes de main de Marsellus Wallace, récupèrent, dans un bain de sang, une mallette au contenu mystérieux.
Peu après, Vincent est chargé de distraire Mia, lépouse de Marsellus. Il lemmène dîner dans un établissement rétro où ils gagnent un concours de twist. Mia trouve dans la poche de Vincent un sachet dhéroïne. Croyant quil sagit de cocaïne, elle se met à la «sniffer» et tombe dans un état comateux. Transportée chez Lance, le fournisseur de Vincent, elle est ranimée in extremis par une piqûre dadrénaline en plein cur.
De son côté, Butch, un boxeur sur la touche, a accepté de disputer, pour le compte de Marsellus, un combat truqué. Mais au lieu de «se coucher», il sacharne sur son adversaire, qui finit à la morgue. Butch, qui a misé gros sur lui-même, compte senfuir à létranger avec un petit pactole et sa maîtresse Fabienne, une Française quelque peu évaporée. Mais celle-ci a oublié chez eux une montre à laquelle Butch tient beaucoup, car elle lui vient de son père. En retournant la chercher, il tombe sur Vincent, chargé de léliminer mais quil abat le premier puis sur Marsellus. Les deux ennemis tombent aux mains de deux sadiques. Obligés de sentraider, ils sen débarrassent dans un nouveau bain de sang
Retour en arrière : après avoir récupéré la mallette, Vincent et Jules rentrent en voiture, en compagnie dun complice dont Vincent fait accidentellement exploser la tête. Ils se réfugient chez Jimmie où, grâce aux conseils éclairés de Winston Wolfe, ils font disparaître en un temps record les traces du macabre incident.
Après quoi ils vont se restaurer dans létablissement où, justement, Pumpkin et Honey Bunny entreprennent de commettre leur «braquage». En alternant menaces et diplomatie, Vincent et Jules réussiront à la fois à conserver leur mallette et à éviter un carnage.
C'est l'histoire d'un couple d'apprentis braqueurs qui décide de... Mais, à ce moment-là, il y a deux tueurs qui... Et puis, il y a aussi un boxeur qui a perdu sa montre... Mais, à ce moment-là, le premier tueur... Avec trois bouts d'histoire, Tarantino fait un film d'une irrésistible drôlerie. Violent, peut-être, mais d'une violence désamorcée par le burlesque. Tarantino pose sa caméra devant ses apprentis braqueurs. Ils discutent, font des projets d'avenir, ça prend du temps... Ils sont niais, drôles, mais aussi touchants. C'est seulement après qu'ils sortent les flingues. Ces histoires de caïds, de poules de luxe et de dealers, on les a déjà vues. Racontées comme ça, sûrement pas. Pulp Fiction n'occulte rien, pas même le plaisir de la drogue ni celui de la gâchette facile. Simplement, ce genre de plaisir se paye. Chez Tarantino, il y a toujours une morale... un peu élastique.
Vincent Remy pour Télérama