Berlin, 1945. Parmi les ruines de la ville ravagée par les bombardements, la vie se réorganise dans les immeubles encore debout. Suzanne Wallner, antinazie internée depuis juin 1942 dans un camp de concentration, vient d'être libérée. Elle réintègre son ancien logement, où s'est installé un chirurgien, le docteur Hans Mertens, devenu alcoolique et qui semble cacher un lourd secret. Suzanne accepte de le garder quelque jours, le temps qu'il trouve un nouveau domicile. Au contact de la jeune femme, Mertens cesse de boire, redevient plus sociable et le couple finit par s'aimer. Puis Mertens retrouve Ferdinand Brückner, un ancien capitaine de la Wehrmarcht, sous les ordres duquel il a servi durant la guerre et qu'il croyait mort. Reconverti en honorable industriel, Brückner dirige une petite entreprise qui fabrique des casseroles avec d'anciens casques de récupération.
À la faveur de cette rencontre, le passé ressurgit dans la mémoire de Mertens. Car, le soir de Noël 1942, malgré ses protestations, Brückner a donné l'ordre d'exécuter une centaine d'otages - hommes, femmes et enfants - dans un petit village de Pologne occupée. L'ancien médecin est torturé par le souvenir de n'avoir rien fait pour empêcher ce crime.
Le soir de Noël, trois ans après, jour pour jour, il décide d'exécuter son ancien supérieur. À l'ultime instant, Suzanne, qui a compris ses intentions en lisant l'une de ses lettres, intervient : c'est à la justice, dit-elle, de décider que faire des criminels de guerre.