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Dans une pension de famille berlinoise décatie commence une soirée
presque comme les autres, avec ses bruits - l'aspirateur, les cris d'un utilisateur
du téléphone, et même un coup de feu au loin ! - et ses
hôtes : Bogdanoff, Russe coureur de jupons, Bootz, pianiste au chômage
qui joue par habitude et dont la musique se répand partout, Neumann,
conférencier qui n'a même pas de souliers vernis pour paraître
en public, les surs Lennox - sont-elles surs ? sont-elles artistes
comme elles le disent ? - et le Baron, mi-pensionnaire, mi-employé,
qui chaparde ici et là, et rend service pour quelques pièces.
Mme Weber, patronne obséquieuse, chaperonne le tout en houspillant
continuellement la pauvre bonne, Lina. Il y a aussi Hella, une jeune vendeuse,
et Peter, un représentant de commerce. Ils se marieront dès
qu'ils auront assez d'argent. Le jeune homme se demande s'il doit quitter
Hella pour vivre à Dresde, où un bon emploi temporaire s'offre
à lui. Il en avait déjà parlé à Mme Weber,
qui s'était empressée de le répéter à Hella.
Elle boude un peu, fâchée qu'il ait tardé à lui
confier ses projets, puis se rend à ses arguments. Ils se ménagent
non sans mal un moment d'intimité puis elle sort, sur un prétexte
qu'il interprète mal.
Va-t-elle rejoindre un autre homme ? Quand il découvre qu'elle a emprunté de l'argent à Bogdanoff, ses soupçons se renforcent et, se croyant trahi, il part, avant qu'Hella revienne avec la nouvelle robe qu'elle s'est achetée pour leur dernière soirée.
Le Baron lui offre l'anneau qu'il a volé à Peter, sans savoir que ce dernier l'avait reçu d'Hella, comme preuve d'amour. Toute la pension essaie, sans conviction, de la consoler, de lui suggérer que Peter ne valait pas grand-chose. La bonne se souvient qu'une précédente fille, victime elle aussi d'un homme de peu, s'était suicidée. Mme Weber a déjà trouvé un nouveau locataire. Hella éclate en sanglots. Dans la Pension Splendid, la vie continue