Avec : Daniel Gélin (Ricardo Garcia), Zsa Zsa Gabor (Marilena), Christine Carère (Pili), Rafael Arcos (Paco), Julia Caba Alba (La tante de Pili), Mercedes Cora (La Comtesse), Eugenio Domingo (Federico), Jacques Dufilho (Chispa), Félix Fernández (El Chato), Arnoldo Foà (Riera), José Guardiola (Manuel). 1h39.
Ricardo Garcia est un torero accompli dont chaque prestation dans les arènes
se solde par une moisson de trophées et par les acclamations du public.
Au cours d'une corrida, pourtant, tout bascule. Le Trianero, deuxième
banderillero de Garcia, succombe à ses blessures après s'être
fait perforer l'intestin. Cette mort fait naître en Garcia une sourde
colère qui se transforme bientôt en peur irrationnelle et en
sentiment de culpabilité. Pour tenter de se disculper un peu, il se
rend au domicile du défunt, donne de l'argent à la mère,
engage Pili, la nièce comme domestique et calme la fougue du jeune
frère du Trianero, apprenti torero. Puis Garcia retrouve
au golf Marinela, sa maîtresse, qui l'accable de reproches concernant
leur mode de vie. Très malmené par le critique Riera, Garcia
confie à ce dernier qu'il abandonnera la tauromachie à la fin
de la saison. La nouvelle ne tarde pas à faire la une des journaux
et à plonger son entourage dans la consternation, les uns et les autres
voyant déjà se dessiner le spectre de la misère. Marinela
n'a que faire d'un amant pauvre et Noguera, son agent, voit s'échapper
une source de fructueuses commissions. Ce dernier met alors tout en route
pour faire revenir Garcia sur sa décision : il écrit de fausses
lettres d'admiratrices, soudoie Marinela pour qu'elle se tienne éloignée
et Riera pour qu'il écrive des articles élogieux sur Garcia.
Dans son proche entourage, seule Pili approuve ce choix. Elle entoure Garcia
d'une bienveillante attention, cachant mal un amour éperdu que Ricardo
feint d'ignorer. Bientôt acculé par les exigences financières
de Marinela, les frais occasionnés par son équipe et les intrigues
de Noguera, Garcia finit par craquer. Alors qu'il ne possède pas la
forme physique nécessaire, il accepte, la mort dans l'âme, de
signer un nouveau contrat. Une fois dans l'arène, Garcia fait une piètre
prestation à son premier taureau, sanctionnée par des sifflets.
Le second combat est plus dramatique. Rotador, adversaire tant
redouté, entre en piste. Après une belle série de passes
à la muleta, Garcia cède aux invectives de la foule et se met
à toréer de la main gauche, sa main la plus faible. C'est l'accident
: Ricardo n'a pu éviter la corne acérée de Rotador.
Il est conduit à l'infirmerie de la plaza, mais tout secours humain
s'avère inutile. Dans un ultime souffle, Ricardo prononce un nom :
Pili...