Un Américain, qui a découvert l'Italie pendant la guerre, revient à Amalfi avec sa femme et sa fille, pour construire un complexe hôtelier à la place du cimetière. En route, ils écrasent un vieil homme. Mais à leur descente de voiture, la victime a disparu, volatilisée.
À Amalfi, l'Américain bénéficie des conseils de Jo Fallo, un homme d'affaires désargenté et du soutien du maire. Tandis que se déroulent les fêtes en l'honneur de Saint André, le patron de la ville, les habitants se toisent et se jettent réciproquement des anathèmes de leur balcon.
Le vieil homme que les Américains ont écrasé fait son apparition chez Celestino, le photographe local. Ce dernier se plaignant des temps mauvais, le vieux lui enseigne que les miracles se méritent et que, pour cela, il faudrait que les bons anéantissent les méchants. Aussitôt dit, aussitôt fait : Celestino refait un cliché d'un portrait d'Agostini, un ancien fasciste devenu policier. L'homme meurt dans l'instant. L'appareil photo de Ceslestino est devenu une machine à tuer les méchants.
Le visiteur disparu, Celestino est persuadé qu'il s'agissait de Saint-André
lui-même. D'ailleurs, deux miracles se produisent coup sur coup : les
pêcheurs ramènent au port une pêche miraculeuse et une
lettre de Rome annonce l'attribution à la ville d'une subvention de
onze millions de lires.
Mais que faire d'une telle manne ? Les esprits s'échauffent et chacun
y va de son idée : la construction d'une digue, d'une église
ou d'une colonie de vacances
Quant à la riche veuve Amalia Scapecie,
elle veut faire ériger une statue en mémoire de feu son mari.
Mais un jour, par mégarde, Celestino la piège en partie dans
son objectif et la paralyse sans la tuer. On découvre dans son testament
que Donna Amalia cède tous ses biens aux trois citoyens les plus pauvres
du village. Pour le maire, cette générosité est inadmissible
et dangereuse.
Celestino, ne supporte plus de voir son village dévoré par la cupidité et la corruption. Même Roméo et Giulietta, dont il a jadis abrité les amours clandestines, passent leur temps à se déchirer. Certain d'être désormais investi d'une mission divine, le photographe mitraille de plus en plus, bien décidé à les supprimer tous un par un, puis de mettre fin à ses jours.
Auparavant, il veut tuer ce soi-disant Saint-André qui l'a entraîné sur une mauvaise voie. Au déclic, le vieil homme apparaît et révèle sa véritable identité : Farfarecchio, un petit diable minable. Celestino l'oblige à faire un signe de croix pour s'amender. Une formidable explosion restaure les choses dans leur état d'origine : toutes les victimes de " la machine à tuer les méchants " reviennent à la vie.