Chiriyakhana

Le détective privé Byomkesh Bakshi et son meilleur ami et partenaire, l'auteur Ajit Kumar Banerjee, discutent lorsqu'un nouveau client, M. Nishanath Sen, frappe à la porte. Nishanath est un ancien juge et un riche marchand. Il a besoin de Byomkesh pour rechercher les détails d'une vieille chanson de film bengali («Bhalobasar tumi ki jano») et de l'actrice qui l'a chantée, Sunayana, car il pense qu'elle se cache quelque part au sein de sa communauté, Golap Colony, sous une fausse identité. Nishanath, en tant que juge, a pendu au moins vingt personnes, mais après sa retraite, en raison de remords persistants, il héberge quelques sans-abri, qui sont pourla plupart des parias sociaux. Byomkesh accepte le cas. Sen lui verse une avance et lui demande de venir rencontrer sa communauté.

Byomkesh rencontre un expert en cinéma bengali, Ramen Mullick, qui l'informe sur un fils du producteur de films, Murari. Pendant que Murari faisait l'amour avec Sunayana, il a été assassiné dans sa chambre. 20 000 roupies et de nombreux ornements en or ont été volés. Soupçonnant le rôle de Sunayana dans le meurtre de Murari, un tribunal a émis un mandat d'arrêt contre elle, mais elle a disparu et on ignore où elle se trouve. Ramen donne des détails sur l'actrice ainsi que sur le film et promet d'aider Byomkesh.

Le lendemain, Byomkesh et Ajit visitent la communauté de Sen dans le district de Parganas. Byomkesh se présente déguisé en horticulteur japonais nommé Okakura, tandis qu'Ajit apparaît comme son assistant indien. Sen leur montre toute l'étendue de sa communauté organisée eutour d'uen ménagerie-pépinière : laiterie, volailles et une serre à orchidées. Il présente tous les résidents et Byomkesh photographie tout le monde. Quelques jours plus tard, Sen passe un autre appel téléphonique à Byomkesh pour lui demander de revenir, mais la conversation reste inachevée car M. Sen est frappé à mort avec une arme contondante. Byomkesh et Ajit reçoivent la visite le lendemain d'un inspecteur de police qui demande leur aide sur le meurtre de Sen, ne connaissant pas les relations préexistantes de Byomkesh avec lui. Byomkesh et Ajit retournent dans la colonie et interrogent toutes les personnes concernées. Après une enquête approfondie, Byomkesh se rend compte que l'affaire ne sera pas facile à résoudre.

Quelques jours plus tard, un autre meurtre a eu lieu à l'intérieur de la colonie de Golap : cette fois la victime est Panu, un sourd-muet et l'un des suspects du meurtre de Sen. Le tueur a utilisé la même arme et la même méthode que pour tuer Sen.

Byomkesh arrive à nouveau sur place, examine tout et décide d'enregistrer les interrogatoires Il interroge tous les suspects : Bijoy (le neveu de M. Sen), Rasiklal, Muskil Mian, Brajo Das (employés de Sen), Nepal Gupta (un professeur) et le Dr Das (un médecin et sitariste), ainsi que toutes les femmes, dont Mme Damayanti (veuve de Sen), Mukul (fille du Népal), Nazar bibi (épouse de Muskil) et Banalakshimi. Byomkesh prend une vieille photo de Sunayana et essaie de la faire correspondre avec toutes les femmes suspectées, mais il est incapable de faire une correspondance.

Peu de temps après la dernière série d'interrogatoires, Brajo vient chez Byomkesh et lui révèle quelques aspects de la vie personnelle de Sen. Il dit que Damayanti Sen n'était pas l'épouse légale de Sen mais une concubine. Il y a de nombreuses années, Sen a condamné à mort le mari de Damayanti, Lal Singh, pour une affaire pénale. Mais Lal n'a pas été pendu, sa peine ayantété réduite à 14 ans de prison enappel. Lal avait ensuite tué une personne pour voler sa voiture. Il prennait des pièces de la voiture pour les jetter tous les quinze jours par la fenêtre du bungalow de Sen pour le menacer. Lal rendait souvent visite à Damayanti en secret pour otenir de l'argent.

Mais l’enquête de Byomkesh révèle également bien d’autres piste. Il trouve une cassette du Dr Das jouant de son sitar dans la chambre du médecin ; cette cassette a été diffusée en arrière-plan lors du meurtre de Sen (la cassette a été entendue par Byomkesh au téléphone). Byomkesh découvre également que Bijoy a abandonné Mukul pour Banalaxmi. Byomkesh sait que Sen n'aurait pas accepté la relation de Bijoy avec Banalaxmi, il y a donc une chance que Bijoy ait assassiné Sen afin d'épouser Banalaxmi et d'hériter de la richesse de Sen.

Dans sa chambre, Byomkesh remarque une fleur en plastique, ce qui déclenche en lui une nouvelle réflexion. Il prend rapidement la photo de Sunayana, la compare avec les photos des quatre femmes et procède à une analyse détaillée. Il appelle tout le monde et révèle finalement le Dr Das comme le coupable des meurtres de Sen et Panu. Le Dr Das a déclaré plus tôt qu'il jouait du sitar dans sa chambre au moment du meurtre. Mais cette affirmation a été réfutée lorsque Byomkesh a trouvé la cassette dans la chambre du Dr Das pendant le meurtre faisant tomber son alibi. Byomkesh leur montre les bijoux volés et les papiers contractuels de Sunayana que Das cachait depuis longtemps. L'employée de cette crèche, se révèle être l'actrice Sunayana et l'épouse du Dr Das. Banalakshmi déclare avoir subi une chirurgie plastique pour changer de visage (ce que Byomkesh avait réalisé en contemplant la fleur en plastique). Enfin, Banalakshmi avoue que son mari a exploité sa beauté pour gagner de l'argent et comment il a assassiné Murari, Sen et Panu pour détruire toutes les preuves de ses forfaits.

Ray a été contraint par les circonstances de réaliser ce film. Certains de ses assistants étaient censés faire le film, mais ils ont soudainement perdu confiance et lui ont demandé de s'en charger. Il n’a eu aucune influence sur le choix de l’histoire et du casting. Dans une interview accordée au magazine Cineaste, Ray a décrit Chiriyakhana (Le Zoo) comme son film le plus insatisfaisant : "Chiriyakhana est un polar, et les polars ne font tout simplement pas de bons films. Je préfère la forme thriller où l'on connaît plus ou moins le méchant depuis le début. Le polar a toujours cette scène finale rituelle où le détective raconte comment tout s'est passé et comment il a trouvé les indices qui l'ont conduit au criminel. C’est une forme qui ne m’intéresse pas beaucoup".