Le film alterne les plans d'une manisfesttion ouvrière avec ceux de la crise politique d'un jeune homme. D'un côté, la manisfestations des ouvriers de la métalurgie à Rome (d'abord cent mille, puis trois cent mille, un demi million) le 23 février 1973. L'arrivée à la gare, la ville envahie, le cortège des étudiants, la défilé jusqu'à la place San Giovanni.
La bande son accompagne ou commente la manifestation et suit le développement parallèle de la crise que subit le personnage principal. Sous forme de notes plus que d'une histoire, on a l'évolution d'un militant de gauche qui, à travers une série d'expériences, de doutes et de désillusions, d'entretiens avec des amis et des compagnons, arrête de faire de la politique.
Les plans de la crise individuelle et ceux de la classe ouvrière combative ne se rencontrent pas. Pour Moretti "Le film est une proposition, un effort pour affronter de façon critique quelques problèmes qui se pose de nos jours à la gauche, comme le rapport privé public qui serait une nouvelle façon de faire de la politique".
Dès le debut, Michele dit "On nous dit qu'il faut l utter pour que les générations futures puissent avoir une société plus libre, pour que nos enfants puissent en profiter. Et nous alors ?! Parce que moi, les générations futures, je m'en fous !"
Moretti avait montré ce film et le précédant, Paté de bourgeois, à Tullio Kezich et Paolo et Vittorio Taviani qui l'apprécient. Il le montre aussi et Adriano Apra qui a pris la direction du Film studio 70, petit cinéma cinéphile où Moretti se rend souvent. Adriano Apra n'est pas convaincu comme il sera plus tard par Come parli, frate ?. Apra sélectionne néanmoins les trois premiers films super8 de Moretti au Festival "Dimensione super8" en décembre 1975.
Source : Cinéma Autarchico sur le DVD Montparnasse et notamment la note d'intention de Moretti reproduirte dans le pogramme.