Cochon qui s’en dédit
1979

Maxime Duchemin, éleveur industriel de porcs en système hors sol, a monté sa porcherie avec un plan de financement alléchant.

Il pensait pouvoir s’acquitter facilement des remboursements. Mais avec le temps, tout ne va pas pour le mieux. En effet, cinq ans plus tard, les dettes, les ennuis, les déceptions et les frustrations accumulées le plongent dans le plus grand désarroi. La colère et le dégoût lui font perdre pied. Ecoeuré, les gestes répétitifs du travail quotidien, marqués par une proximité permanente avec la bête, finissent par aiguiser autant sa rage que ses fantasmes. Les gestes simples du travail quotidien le ramènent à ses fantasmes, la castration, la mutilation, l’univers concentrationnaire de l’élevage.

 

Un film sur l’univers concentrationnaire de l’élevage comme métaphore de la tyrannie du capital et, pour nombre de commentateurs, un des chefs-d’œuvre de la période.

En 1979, poussé par Jean Rouch, et dans le cadre d’une thèse de doctorat en cinématographie, Jean-Louis Le Tacon tourne en super 8, avec Thierry Le Merre, Cochon qui s’en dédit. Prix Georges Sadoul 1980, le film traite de l’univers concentrationnaire de l’élevage industriel. Il est la plus impitoyable des métaphores, celle d’un capitalisme désormais considéré comme une pure porcherie. Prémonitoire, Jean-Louis le Tacon clôture par ce pamphlet, chef d’œuvre de la période, la grande histoire du cinéma militant français des années 1970.

critique du DVD
Editeur : Montparnasse, janvier 2011.
critique du DVD

Suppléments : Bretonneries pour Kodachrome, Jean-Louis Le Tacon, 1974, Super 8, couleur, 13 minutes. L’Homme-cochon, 20 ans plus tard, Jean-Louis Le Tacon, 2000, vidéo, 11 minutes. De l’art et du cochon Patrick Leboutte, Jean-Louis Le Tacon, 2010, DVCam, 39 minutes.

 

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Genre : Documentaire

Coréalisé avec Thierry Le Merre. Super 8. 0h37.

Thème: Les paysans