Naturalisé américain, Wai-Tung Gao mène une vie heureuse avec son amant Simon, à 15 000 Km de ses parents restés à Taïwan. Mais les lettres et les cassettes de sa mère viennent lui rappeler qu'il n'a ni femme ni enfant et il ne sent pas capable d'avouer à sas parents qu'il est homosexuel. Son père fait une attaque : il ne recouvrera la santé que s'il le sait marié et prêt à assurer sa descendance. Conseillé par Simon, Wai Tung décide alors de contracter un mariage blanc avec Wei-Wei, sa jolie locataire ; simple formalité, croit-il, qui fait d'une pierre deux coups : Wei-Wei évitera l'expulsion en devenant américaine et Wai Tung et Simon pourront enfin vivre tranquillement leur grand amour.
Contre toute attente les parents de Wai Tung débarquent et voilà le trio d'imposteurs condamné à vivre l'imposture plus longtemps qu'il ne l'avait prévu. Wai-Tung pense s'en tirer par un rapide mariage à la mairie. Le prosaïsme bien éloigné des traditions chinoises fait pleure la mère et Simon, pour la consoler, invite la famille au restaurant. Mais le patron de celui-ci est un ex-ami du général. Pour lui rendre hommage, il décide d'organiser un grand banquet en l'honneur de Wai Tung et Wei-Wei.
Le mariage est alors célébré en grande pompe avec des amis taïwanais et chinois, dénichés d'on ne sait où pour sauver la face, qui s'enivrent d'alcool de riz et multiplient les farces de mauvais goût jusque dans la chambre nuptiale. Une fois partis, Wai Tung et Wei-Wei épuisés se retrouvent au lit, le premier se laissant faire l'amour par la seconde.
Wei-Wei la fausse bru, couverte de cadeaux et couvée comme une enfant, ne supporte pas d'avoir trompé ses beaux-parents. Elle se demande s'il ne vaut pas mieux vivre pauvre, en Chine et près des siens, plutôt que seule et dans le mensonge. Simon, l'amant devenu simple ami, est presque résigné à perdre l'homme de sa vie : comment partager l'existence de quelqu'un pour qui le poids de l'apparence est si fort qu'il va jusqu'à accomplir son devoir conjugal et faire un enfant à Wei-Wei ? Seul Wai Tung veut persister dans le malentendu : tout perdre plutôt que de perdre l'estime de ses parents ! Et le calvaire continue quand le père tombe malade après le repas de mariage trop arrosé, l'obligeant à rester un mois de plus. Il s'ouvre à Simon qu'il a compris la situation et Wai Tung finit par avouer à sa mère que Simon est son amant. Le père et la mère se croyant seul au courant de la situation de leur enfant rentrent heureux vers Taiwan. Simon, Wai Tung et Wei-Wei font constituer un joyeux ménage à trois pour s'occuper de l'enfant.