Chaussure à son pied

Salford, Lancashire, vers 1880 Henry Horatio Hobson est un bottier réputé et prospère. Veuf, il est le père de trois filles: Maggie, Nice et Vicky. Passant le plus clair de son temps au pub local, Hobson confie la marche de sa maison et la gestion de son affaire, un atelier et une boutique, à l'efficace, volontaire et astucieuse Maggie, son aînée. Tout va donc pour le mieux pour lui qui, tyran domestique et exploiteur social, vit dans un absolu confort physique et moral.

Or, Alice et Vicky sont respectivement courtisées par Albert Presser et Freddy Beenstock- Mais Hobson refuse de donner son consentement car il ne veut pas doter ses filles. Maggie est révoltée. Un jour, Mrs. Hepworth, une riche et influente cliente, loue l'habileté de Mossup, l'un des deux ouvriers. Maggie décide alors d'épouser celui-ci, brave garçon d'un talent manuel sans pareil. Puis, avec l'aide de Mrs. Hepworth, elle ouvre une boutique concurrente de son père. Ce dernier, abandonné aux soins médiocres que lui apportent ses plus jeunes filles, passe de plus en plus de temps au pub. Ses affaires périclitent alors que prospèrent celles de sa fille; celle-ci a entrepris l'éducation de son mari, auquel elle a appris à lire, écrire, compter et réfléchir.

Une nuit, Hobson, totalement ivre, chute dans la cave de son pire ennemi, un militant prohibitionniste, qui le poursuit en justice pour "effraction". Maggie intervient et avec l'aide d'Albert et Freddie, lui soutire adroitement une somme qui permet de mettre un terme au procès et de pourvoir ses soeurs d'une dot. Hobson se met à boire sérieusement et tombe bientôt gravement malade. Maggie lui assène alors le coup de grâce: elle est prête à revenir vivre auprès de lui s'il accepte ses conditions: une association pleine et entière pour Mossup dans l'affaire paternelle. Hobson se soumet.

Concentré d'humour british, hélas trop théâtral.