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Après
la vie, dans les limbes. Cette semaine ce sont vingt-deux morts que les fonctionnaires
des limbes doivent aider à rejoindre le paradis. Pour cela ils doivent
les convaincre de choisir le meilleur souvenir de leur vie terrestre pour
partir vers le paradis. La décision doit être prise dans les
trois jours, du lundi au mercredi, afin qu'ils aient le temps de filmer ce
souvenir. Lorsque le dimanche, l'ensemble des films est projeté, chaque
spectateur peut revivre cet instant. Il est alors immédiatement téléporté
au paradis.
L'histoire
peut apparaître comme une fausse bonne idée de scénario
et a de quoi inquiéter par son sytématismse. Cependant la simplicité
du dispositif adopté, des personnages parlent de leur vie face à
la caméra, préserve la richesse humaine des dialogues. L'amourette
qui se noue entre les fonctionnaires, la révélation progressive
de la vie de chacun d'eux, du pourquoi qui les conduit à refuser le
souvenir privilégié et donc à rester dans les limbes
est également convaincante. Mieux même, les projections de deux
des rêves (celui de l'aviateur et du passager du bus), comme presque
tous centrés sur une sensation physique, sont convaincants.
Premier prix du Festival des trois continents, Nantes 1998. Prix de la Fipresci San Sebastian 1998.