Conte de cinéma

A Séoul, devant un magasin de musique, Sang-won reçoit de son frère aîné 200 000 wons pour subvenir à ses frais d'études. Il invite alors une amie, Young-shil, retrouvée par hasard, au restaurant. Il ne sait toutefois pas s'il l'attendra jusqu'à sept heures. En attendant, il va au théâtre voir La mère.

Young-shil l'a attendu. Autrefois il avait renoncé à elle car elle sortait avec un de ses amis. Elle s'offre à devenir sa maîtresse. Leur relation sexuelle est un échec. Il lui avoue qu'il voudrait mourir. Young-shil est toute aussi désespérée. Elle a arrêté ses études à cause d'un professeur qui la harcelait. "Mourrons propres, ne faisons pas l'amour" implore Sang-won après un nouvel échec sexuel. Ils partent alors en quête de pharmacies pour acheter les 80 somnifères nécessaires à leur double suicide.

Young-shil se réveille toutefois au milieu de la nuit pour vomir. Elle avertit la famille de Sang-won sur son portable. Celui-ci, sauvé, veut se suicider à nouveau mais tout le monde s'en moque.

Dong-soo sort d'une salle de cinéma suivant de peu Young-shil. Il vient de voir un court métrage de Yi Hyongsu dans le cadre de la rétrospective qui est organisée autour de ses trois courts et un long métrages.

Yi Hyongsu est atteint d'une très grave maladie et a besoin de 100 millions de wons pour se soigner. Dong-soo n'a aucune envie d'aller à la soirée de charité organisée le soir même pour recueillir des fonds auprès de ses anciens camarades de l'université audio-visuelle. Il change toutefois d'avis après avoir suivi Young-shil qui lui affirme qu'elle s'y rendra. Au café, ils remarquent les signes mis en évidence par le réalisateur, l'antenne de télévision ou les Marlboro rouges.

Ils se quittent alors que Dong-soo est invité à déjeuner chez un ancien camarade maintenant père d'une fillette...

Un étudiant suicidaire rencontre une jeune fille qui désire l'accompagner dans son geste fatal. Un réalisateur croise, en sortant d'une salle de cinéma, une femme qu'il pense être l'actrice du film qu'il vient de voir. Le Septième Art est le trait d'union de ces différents destins. Le son du générique se poursuit à travers la porte de la salle qui laisse sortir Young-shil...

D'un coté l'échec sexuel n'avait que le rêve ou la mort comme contrepartie même si Young-shil se montrait particulièrement vivante : scène du sèche-cheveux, des pièces dans un distributeur, de la neige, des Marlboro rouges...