Ne pouvant s'acquitter de ses dettes envers l'ancien proxénète Charles Lepicard, Éric Masson lui propose, en guise de remboursement, la préparation d'une grosse affaire de fausse monnaie. Le seul qui puisse diriger l'opération est Ferdinand Maréchal, dit "Le Dabe", maintenant éleveur de chevaux à Caracas. D'abord réticent, celui-ci finit par accepter et retrouve Paris après quinze ans d'absence.
Filé par deux policiers, il les sème à l'hippodrome de Vincennes et se rend chez Lepicard, à qui il expose ses exigences. S'il ne voit pas d'un très bon il que le graveur, Robert Mideau, soit un "cave", un "gogo", il se ravise très vite, constatant qu'il a affaire à un orfèvre en la matière, et met ses acolytes en quête d'une imprimerie à vendre, seul endroit où ils puissent faire fonctionner leurs machines sans éveiller de soupçons.
Après que Maréchal ait fait l'acquisition du papier nécessaire auprès de sa vieille amie Madame Pauline, Mideau se met au travail toute une journée durant, selon un horaire parfaitement programmé, car il faut que, dès le soir même, soient démontées les machines et effacées toutes traces du forfait consistant à imprimer l'équivalent d'un milliard d'anciens francs en florins hollandais.
Pendant ce temps, Éric Masson roucoule avec sa maîtresse Solange, lépouse de Robert, et ourdit un plan visant à la fois à se débarrasser du mari gênant parfait raté social et à "doubler" Maréchal. Mais le cave se rebiffe et lorsque, à l'heure dite, Maréchal, Masson et Lepicard viennent récupérer les florins, ils ne peuvent que constater leur disparition, ainsi que celle de Mideau. Lequel est déjà à l'aéroport, rejoint en toute complicité quasi paternelle par... Maréchal !