Microbe et Gasoil

Daniel, surnommé "Microbe" pour sa petite taille, est un enfant timide, souvent pris pour une fille et plongé dans ses dessins. Théo, garçon inventif et déluré, est parachuté en cours d'année dans sa classe de 4e. Théo aide son père, antiquaire sans le sous, à réparer quelques objets mécaniques et est surnommé "Gasoil" par les lycéens versaillais que ses bricolages inventifs et sonores indisposent.

Rejetés pour leur originalité, une amitié profonde se noue immédiatement entre Daniel et Théo. Théo rédige la rédaction de Daniel en s'inspirant de son frère punk et le soutient, seul, lorsqu'il expose ses dessins à Versailles-jeunesse.

Alors que les grandes vacances approchent, les deux amis n'ont aucune envie de passer deux mois avec leur famille. À l'aide d'un moteur de tondeuse et de quelques planches de bois, ils se mettent à fabriquer leur propre "voiture-maison" et partent à l'aventure sur les routes de France.

La destination initiale, la colonie de vacances d'enfance de Théo, est abandonnée au prétexte de côtes à monter pour le Morvan où Daniel espère retrouver Laura, une jolie collégienne de sa classe dont il est amoureux. Après avoir échappé à un dentiste maniaco-dépressif et à des loubards auxerrois, les deux garçons arrivent près du lac où Laura passe ses vacances avec sa famille. Ayant laissé leur voiture-maison près d'un camp de Roms, les deux garçons sont exaspérés de voir celui-ci détruit par le feu... et bien triste ensuite de voir que leur voiture-maison a subi le même sort.

Les deux garçons se disputent et se réconcilient. Daniel gagne le second prix d'un concours de dessin qui leur permet de rentrer à Paris,... en marche-arrière selon la vision troublée de Daniel. La mère de Théo est morte et celui-ci s'en va à Grenoble. Daniel entre en 3e. Quand l'un de ses camarades insulte l'attitude passée de Théo, Daniel lui casse la gueule. Il est chassé du collège. Laura le regrette ; Daniel, grandi, cheveux court, ne lui accorde pas un regard.

Ballade dans la France d'aujourd'hui avec ses faux espoirs (le mysticisme de la mère de Daniel, pourtant toujours présente, l'amour de la reine du collège) ses traumatismes sociaux (le camp de Roms incendié, les parents Leloir irrémédiablement aigris) ses gadgets inutiles (i-phones et GPS), ses leaders arrogants (les fils de bourgeois).

Le film est emporté par les joies d'une amitié profonde, sincère et libératrice de la créativité des deux adolescents.