Thérèse Desqueyroux, accusée d'avoir tenté d'empoisonner son époux, Bernard, obtient un non-lieu grâce aux dépositions de son mari qui a préféré un faux témoignage à la souillure de son nom. Tandis qu'elle revient vers Argelouse, leur domaine, Thérèse essaie de préparer la confession qu'elle estime devoir à Bernard. Elle revoit son adolescence heureuse avec Anne de Latrave; son mariage avec Bernard Desqueyroux, le demi-frère d'Anne; sa déception sentimentale lorsqu'elle découvre rapidement que son mari se préoccupe uniquement de son nom, de sa santé, de sa fortune et des devoirs de sa caste; sa cruelle intervention pour détruire l'amour qui unit Anne à Jean Azévédo, jeune israélite bordelais; la naissance de sa fille Marie... Et ce jour où elle surprend son mari qui absorbe deux fois de suite un médicament à base d'arsenic... et les doses qu'elle augmentera chaque jour jusqu'à ce que le médecin découvre une ordonnance falsifiée et porte plainte.
Bernard l'attend sur le seuil de la maison. Il menace, dicte ses volontés : aux yeux du monde elle devra paraître innocente et assister aux grandes cérémonies. Pour le reste du temps elle restera séquestrée dans sa chambre. Thérèse se laisse lentement mourir, elle ne se lève pas, ne mange pas, elle fume. Et c'est une sorte de morte qui assistera au mariage d'Anne avec un garçon " bien".
Pris de pitié Bernard lui rend la liberté. A Paris, à la terrasse d'un café, il lui demande une dernière fois la raison de son geste. Elle essaie d'expliquer. Pourtant, il ne comprend pas. Il ne pourra jamais comprendre.