La lutte des FFI puis l'arrivée de la 2è DB de Leclerc. Entre deux, des images de prisonniers montrant la maîtrise de la ville par les FFI. Mise en avant du peuple de Paris, qui est le héros (pas de noms cités) : ce que le film véhicule est le décalque du discours de De Gaulle le 25 août 1944 (presque pas d'images des Américains). Les regards entre De Gaulle et la foule sont privilégiés dans le défilé, la présence des reporters et photographes est " gommée ".
Préparé
clandestinement (accumulation de pellicules, notamment sur un tournage de
Jean Becker, laboratoire des Buttes-Chaumont), le tournage débute le
19 août 1944 jusqu'au 26 août. Le texte est de Pierre Bost, lu
par Pierre Blanchar. Le film est projeté dès le 29 août
1944. Il a fixé durablement l'imaginaire de la Résistance. Il
a une double dimension : celle d'un document historique et d'un monument commémoratif.
C'est un évènement enregistré et célébré.
Les scènes sont nourries de l'imaginaire de la Commune.
Les scènes de colère (femmes tondues, violences sur collobos)
n'étaient pas prévues : les images sont écartées
au montage. La présence des caméras encourage les "fanfarronades"
(il existe des films amateurs plus obscènes, comme à la place
des tondeurs).
Des rushess ne sont pas utilisées : la fin du film avec De Gaulle à
l'Hôtel de ville occulte les fusillades. Celles-ci sont en revanche
reprises par les actualités allemandes. Le CLCF en utilisera aussi
des images plus tard en septembre 1944 dans le cadre de France libre actualités,
mais avec un commentaire audio évidemment radicalement opposé.
Sur Le site de l'INA. Avec : Charles de Gaulle, Philippe Leclerc de Hauteclocque, Marie-Pierre Koenig, Brigitte Servan Schreiber. Texte de Pierre Bost, lu par Pierre Blanchar. 0h32.