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Que viva Mexico !

1931

(Da zdravstvuyet Meksika !). Textes de Eisenstein lus par Sergei Bondarchuk. 1h30.

C'est l'histoire du Mexique éternel, tel que le présent le reflète. C'est aussi celle du Mexique de demain que préparent les luttes populaires d'aujourd'hui.

Un prologue fait revivre les pierres, les dieux, les hommes du Yucatan, terre de ruines et de pyramides, terre des Mayas. Il s'organise autour d'un rite funéraire puis d'images évoquant la splendeur et l'innocence des premiers temps : "Le temps du prologue est celui de l'éternité ; peut-être est-ce aujourd'hui, peut-être est-ce arrivé il y a vingt ans, peut-être il y a mille ans".

Sandunga. Cérémonie du mariage de Concepcion et Abundio telle qu'elle se déroulait dans la région de Tehuantepec avant que le christianisme n'influence la religion indienne. Dans cette civilisation matriarcale, les jeunes femmes travaillent dès leur plus jeune âge pur économiserde quoise payer un collier d epièces d'or qui leur permettra de choisir un mari qu'elles conduiront dans sa nouvelle demeure...

La Fiesta. Des scènes de tauromachie et reconstitution de la fête de la Sainte Vierge de la Guadeloupe qui mêle étroitement rites chrétiens et païens.

Maguey. La tragique histoire du péon Sebastian dont la fiancée Maria est violée par un invité, séjournant à l'hacienda de Tetlapahiac. La révolte des péones est sauvagement réprimée.

Soldadera, épisode non tourné mais écrit par Eisenstein devait évoquer le soulèvement populaire de 1910. C'est la quatrième partie.

Un épilogue clôt le film qui a pour cadre la traditionnelle Fête des Morts du 2 novembre dans le Mexique des années trente. Les Mexicains y expriment leur mépris de la mort et leur foi en l'avenir.

Dans la version proposée par Mosfilm, Alexandrov présente la genèse du film. Invité aux Etats-Unis, Eisenstein est en désaccord avec les producteurs de la Paramount. Aidé par l'écrivain Upton Sinclair, il part pour le Mexique. Il rencontre les peintres Riveira, Sinqueiros et Orozko pour une symphonie haute en couleur sur le Mexique avec des épisodes romancés et d'autres documentaires, sans acteurs et sans décors.

En 1979, c'est Alexandrov qui a monté la pellicule, longtemps bloquée aux Etats-Unis, en partant du scénario et des dessins de Eisenstein. Les textes d'Eisenstein sont lus par Bondartchouk.

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