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Iwo Jima

1949

(Sands of Iwo Jima). Avec : John Wayne (Sgt. John M. Stryker), John Agar (Peter Conway), Adele Mara (Allison Bromley), Forrest Tucker (Al Thomas), Wally Cassell (Benny Regazzi), James Brown (Charlie Bass), Richard Webb (Dan Shipley), Arthur Franz (Cpl. Robert Dunne, narrateur), Julie Bishop (Mary). 1h40.

1945. En pleine guerre du Pacifique, la vie quotidienne d’un commando de Marines stationné dans un camp en Nouvelle-Zélande. Ce groupe est placé sous les ordres du sergent Stryker, soldat implacable, sévère, porté sur la discipline.

En réalité, Stryker cache une fêlure sous cette carapace de dur à cuire : il a raté sa vie privée car sa femme et son fils l’ont quitté et ne veulent plus lui donner de nouvelles. Le fils que Stryker a "perdu", il croit le retrouver dans la personne de Conway. Mais, ce jeune homme sur lequel il voudrait porter son affection, au contraire le déteste, retrouvant dans sa personne tout ce qui lui déplaisait chez son héros paternel.

Durant les permissions, Stryker rencontre Mary, mère aux abois qui, le temps d’être obligé de donner du bon temps aux soldats pour pouvoir survivre, doit enfermer son bébé dans la pièce à côté. Elle lui redonnera courage

Les soldats devront participer à deux combats meurtriers : celui de l’île de Tarawa et surtout la prise du mont Suribachi sur l’île Iwo Jima, position stratégique devant servir de base avancée à l’aviation américaine chargée de pilonner le Japon au bord de la capitulation.

Les méthodes radicales de Stryker se révèlent les bonnes lors de la bataille finale mais il est abattu. Ses hommes lui rendent un hommage un peu tardif. Sur son cadavre, une lettre était destinée à son garçon dans laquelle il lui dit : "Plus tu grandiras, mieux tu connaîtras ce qu’a été ma vie, et plus tu te rendras compte qu’elle n’a été qu’un échec sur bien des points."

Dwan montre des hommes d'une humanité toute simple, au repos comme au combat. La vision des ennemis est non caricaturale et les femmes sont des personnages foncièrement émouvants. Les premières scènes d'entraînement des Marines avec en surimpression les gros plans sur le visage de Stryker houspillant ses hommes pourraient faire croire à un personnage d'une seule pièce mais ils e révèle un homme compréhensif, peu rancunier et à l'écoute de ses soldats qui noie régulièrement son chagrin dans l'alcool à chaque permission. Après une de ses cuites, il surprend une conversation dans laquelle deux de ses hommes parlent de leur croyance au coup de foudre et à l'amour. Le visage de Stryker révèle qu'il est passé à côté de quelque chose de bien plus important que son métier.

Les séquences de combats sont impressionnantes d'efficacité et de modernité, notamment celles des débarquements. Les vétérans de la guerre vanteront d'ailleurs le réalisme du film assurant que les combats montrés à l'écran étaient identiques à ceux qu'ils avaient vécus : "Tout ceci avait l'air tellement vrai que j'ai été effrayé" dira même un héros de la bataille de Tarawa en voyant la reconstitution de la bataille. Peu d'actes d'héroïsme sont montrés mais la peur sur les visages, des affrontements durs et cruels, une boucherie que les hommes ont du mal à comprendre.

Source : DvD classik

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