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Le navire night

1979

Genre : Mélodrame

Avec : Bulle Ogier, Dominique Sanda, Mathieu Carriere et les voix de Marguerite Duras et Benoît Jacquot. 1h35.

 Images de Paris, au crépuscule. Saisie à la tombée de la nuit, la ville s'éteint et une voix s'élève. Elle nous raconte une histoire: celle d'un homme qui par désœuvrement compose des numéros de téléphone non attribués pour parvenir à toucher au bout de ce fil ténu une voix de femme.

Début d'une histoire d'amour téléphonique qui va s'étendre sur trois ans. Dans une pièce sombre trois personnages évoluent hiératiquement. Peu à peu les pans de la personnalité de la jeune femme mystérieuse apparaissent à la lumière de la nuit: 26 ans, leucémique.

Elle donne rendez-vous à son correspondant. Elle ne vient pas mais le fait surveiller, animée par une jalousie dévorante. L'histoire suit son cours jusqu'à ce que le futur mari de la jeune femme, au courant de l'existence du chaste amant téléphonique, ne le prévienne de la mort inéluctable.

 Les trois auditeurs n'en sont pas autrement frappés. Une fois cependant, la narratrice a été interrompue par l'un des personnages de la pièce sombre, seule manifestation de vie...

 Le « Navire Night » est un texte écrit par Marguerite Duras en février 1978. Il parait en mai dans le numéro 29 de la revue Minuit. Le texte sert ensuite de script pour le tournage du film L'histoire est la même : grâce à l'anonymat d'une ligne téléphonique non attribuée depuis la guerre, un homme et une femme font connaissance. Ils ne vont pas vivre une histoire mais se la raconter au téléphone. La version d e1978 du « Navire night » est courte et contient uniquement l'histoire de J.M. 28 ans qui travaille aux PTT et de F. riche, malade et même peut être folle. On n'y retrouve pas les passages relatifs à la Grèce ou l'histoire du chat qui se trouvent dans la version publiée en 1979.

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