Sandra sort sa tarte aux cerises du four quand elle est appelée au téléphone par Juliette, la déléguée du personnel, qui lui annonce la mauvaise nouvelle : le vote pour sa réintégration lui a été défavorable. Mais, si elle vient avec elle avant 17 heures pour convaincre leur directeur de refaire un vote le lundi, elle pourra peut-être persuader ses collègues de changer d'avis.
Sortant d'une dépression qui l'a éloigné de son travail et de son mari et ses deux enfants, Sandra doute d'elle-même ("J'existe pour personne"). Elle essaye de contenir ses larmes mais prend un antidépresseur. Manu son mari arrive et l'encourage. Ils ont besoin de son salaire. Il est hors de question pour eux de retourner dans un appartement social alors qu'ils ont réussi à emprunter pour une maison.
Manu va chercher les enfants à la sortie de l'école et conduit sa femme devant l'entreprise de panneaux solaires, Solwal, où l'attend Juliette. Celle-ci a saisi l'ultime chance de refaire un vote en contraignant le patron, M. Dumont qui s'en va en week-end, à voir Sandra. Devant elle, il ne peut qu'accepter de refaire un vote le lundi dans des conditions plus objectives que le premier. Le contremaître Jean-Marc avaient laissé planer la menace du licenciement sur ceux qui ne voteraient pas contre la réintégration de Sandra. Le choix reste donc à faire entre la perte de la prime de 1 000 euros ou le licenciement économique de Sandra.
Le soir, autour d'une pizza, du téléphone et d'un ordinateur, Sandra, Manu et les enfants préparent le pan de bataille du week-end en rassemblant les adresses des 16 collègues de Sandra. Seuls les deux délégués du personnel, Juliette et Robert, ont voté pour elle. Pour avoir la majorité, il faut donc en convaincre sept durant le week-end. Il suffira même de six puisque Kader, appelé au téléphone sur la recommandation de Robert, a dit oui.
Sandra part le samedi matin à la rencontre de ses collègues avec un discours qu'il lui faut à chaque fois réitérer. Elle rencontre d'abord Willy, qui passe son week-end à préparer et vendre des pavés. Approuvé par sa femme, il refuse de perdre la prime de 1000 euros car il n'en a pas les moyens s'il veut payer les études de leur fille. Sandra n'a pas plus de chance avec Mireille qui a besoin des 1000 euros pour s'installer avec son nouveau copain après son divorce. Sandra se trouve même humiliée lorsque Nadine fait répondre sa fille à l'interphone et refuse de lui parler. C'est presque désespérée qu'elle se rend chez Timur dont la fille lui indique le terrain de football où son père entraine les minimes. Timur, rongé par la culpabilité d'avoir voté contre celle qui l'a aidé à son entrée dans l'usine, la remercie en pleurant et affirme qu'il votera pour elle. C'est avec ces nouvelles moyennement réconfortantes que Sandra rejoint Manu qui travaille dans un self.
L'après-midi, Sandra grimpe jusque chez Hicham. C'est sa femme qui lui ouvre. Contacté au téléphone, son mari refuse de céder la prime dont il a besoin. Accompagnée de son mari, Sandra se rend chez Yvon et Jérôme qui réparent des voitures au noir. Le fils refuse catégoriquement et frappe son père, plus ouvert aux arguments de Sandra. Finalement Yvon accepte de voter pour elle. Ayant reçu un coup dans la bagarre, Sandra rentre néanmoins chez elle effondrée, peu décidée à remettre ça le lendemain.
Pourtant une nouvelle fois avec les encouragements de son mari et le soutien de Juliette, Sandra repart en voiture le dimanche avec une chanson de Petula Clark triste mais lyrique qui réconforte le couple. Sandra va voir Anne, qui travaille dans sa jolie maison. Elle ne peut que lui promettre de tenter de parler de nouveau à son mari qui a refusé qu'elle change d'avis. Anne apprend en effet à Sandra que, de son coté, Jean-Marc mène une campagne par téléphone pour contrecarrer son initiative.
Un peu par hasard, Sandra rencontre Hicham qui travaille au noir mais qui, pour elle, accepte de sacrifier sa prime. Le temps de manger une glace avec son mari et c'est l'heure de convaincre Julien. Sa femme lui dit qu'il est au bar. Julien non seulement refuse mais fait comprendre à Sandra que ceux qui voteront contre elle lui en voudront de leur avoir fait perdre leur prime et pourriront sa vie au travail. Ebranlée, Sandra accepte néanmoins de revoir Anne qui n'a pas rappelé au téléphone comme promis. Elle se fait insulter par le mari de Anne.
C'en est trop pour Sandra qui rentre chez elle et, froidement, défait un à un les cachets de somnifère de leur blistère pour les avaler à poignée. Comme elle se couche pour mourir, son mari l'appelle en bas de l'escalier. Anne est venue lui apporter son soutien et a même décidé de quitter son mari. Sandra avoue son geste de désespoir. Amenée aux urgences, Sandra est rapidement tirée d'affaire. Lorsque Manu vient la voir, elle est décidée à poursuivre sa campagne. Elle convainc Alphonse, pourtant employé seulement en CDD, de voter pour elle mais échoue à convaincre Dominique qui a absolument besoin de la prime :" "Si je n'ai pas la prime, c'est catastrophique pour moi, je ne m'en sors pas".
Le lundi matin, Sandra réussit à voir Miguel qui hésite encore. C'est l'heure du vote. Le résultat est de huit contre huit. Sandra a perdu : elle n'obtient pas la majorité. Elle remercie néanmoins ceux qui l'ont soutenu car elle a, grâce à eux, retrouvé confiance en elle. M. Dumont l'appelle alors pour lui dire que son parcours mérite le respect. Il a donc décidé de la réintégrer dans quelques mois, lorsque le prochain CDD arrivera à échéance. Sandra comprend qu'Alphonse va perdre son travail et refuse.
C'est libérée et ayant retrouvé la confiance en elle pour affronter la vie et trouver un nouveau travail que Sandra téléphone à son mari.
Refusant la pitié et l'acte de mendier, Sandra doit pourtant se battre pour retrouver confiance en elle. A ceux qui ont tous des bonnes raisons (les études des enfants, un projet de vie, des crédits) de lui opposer un refus Sandra répéte : "Je comprends". Elle ne déclanche ainsi qu'un conflit entre le père et le fils mais en aurait sans doute déclanché bien d'autres si elle avait gagné. L'espoir ne semble guère être dans le social, seulement intervenir avec la chanson ou les glaces mangées ensemble sous le soleil.