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Poursuivi
à travers une fête foraine par un policier qui l'a trouvé
en possession d'un portefeuille volé qu'un pickpocket avait mis dans
sa poche pour s'en débarrasser, charlot aboutit sur la piste d'un cirque.
Il sabote sans le vouloir le numéro du prestidigitateur et fait un
triomphe auprès du public qui croit assister à une attraction
prévue dans le programme. Il est engagé comme clown et tombe
amoureux de l'écuyère, constamment martyrisée par son
père, le directeur....
Embauché,
mal payé par le directeur, il tombe amoureux de Merna, l'écuyère
et travaille plus comme manuvre que vedette,mais une pile d'assiettes
et un âne vindicatif en font, de nouveau, une vedette. Après
un séjour dans la cage aux lions, il se retrouve à l'aise. Arrive
alors Rex, le nouveau funambule dont Merna tombe amoureuse. Malgré
un fabuleux (et vite involontaire) numéro d'équilibriste, il
quitte le cirque après avoir arrangé le mariage de deux jeunes
gens : pour lui, à nouveau la route, la solitude...
La
deuxième séquence, la poursuite du vagabond à travers
la fête foraine, est particulièrement éblouissante. Elle
constitue un des sommets de l'art burlesque de Chaplin, où le rythme
a tant d'importance et donne sa musique propre et son ordonnance à
la profusion jaillissante des gags. Chez Chaplin le rythme et la chorégraphie
jouent par rapport aux gags un rôle unificateur, amplificateur et lyrique.
C'est pourtant est une uvre très équilibrée, amère et triste, se déroulant sur un rythme assez lent. Le vagabond est devenu peu à peu un personnage entièrement positif et même héroïque. Il rend le bien pour le mal et, malheureux lui-même, fait le bonheur des autres.
Ses rapports avec le directeur qui le renvoie et le réengage constamment ont, en moins systématique, cet aspect de douche écossaise qui caractérisera l'amitié épisodique du millionnaire et de Charlot dans le film suivant de Chaplin, Les lumières de la ville
Source : Jacques Lourcelles