1997. Manhattan est devenue la plus grande prison du monde, abritant, entre les hauts murs qui la cernent, près de trois millions d'individus. Une incessante surveillance électronique interdit à quiconque de s'évader : les ponts reliant Manhattan au reste de la ville ont été minés.
Ce soir-là, l'alerte générale est donnée : un groupe de terroristes s'est emparé des commandes de l'avion du Président des États-Unis et fait s'écraser l'appareil au coeur de l'ancienne métropole. Installé dans une capsule indestructible, le Président, porteur d'une cassette importante pour l'avenir du monde, échappe à la catastrophe. Il est pris en otage par les détenus.
Bob Hauk, le chef de la police, propose un marché à Snake Plissken, dangereux criminel sur le point d'être incarcéré. Celui-ci dispose de vingt-quatre heures pour ramener le Président, en échange de quoi il sera libre. Dans le cas contraire, les nodules qui lui ont été implantés dans le crâne exploseront.
Plissken atterrit en planeur sur le toit d'un immeuble. Avec l'aide de Cabbie, un chauffeur de taxi passionné de jazz, il retrouve la trace du Président, prisonnier de la bande des gitans dirigée par Duke et entre en contact avec Brain qui possède le plan de minage des ponts. Après avoir vaincu le champion des gitans sur le ring de Madison Square Garden, il entraîne le Président hors des murs alors que le délai arrive à expiration. Dans la fuite, Cabbie, Brain et Maggie, son amie, trouvent la mort. Le Président lui-même abat Duke, qui était sur le point de tuer Snake. Les nodules implantés dans la tête de Snake sont neutralisés in extremis.
Le Président s'apprête à faire son discours et à révéler le contenu de la cassette. Mais Snake a malicieusement procédé à un échange et c'est l'une des bonnes vieilles cassettes de jazz de Cabbie qui est diffusée...
Cette oeuvre véhicule une vision très noire de l'Amérique, vue comme un Etat sécuritaire aux tendances fascisantes. Surtout, Carpenter n'a pas choisi un héros "politiquement correct", un personnage "positif" et un bon américain fier de servir son pays, mais au contraire un malfrat borgne, mal rasé et grognon, se fichant comme d'une guigne de son pays, de ses autorités et des valeurs morales, et ne pensant qu'à sauver sa peau. Carpenter avoue avoir mis beaucoup de lui-même dans le personnage de Snake Plissken, le cinéaste se sentant un hors-la loi au sein du système hollywoodien.