Réalisée vers 1615, cette œuvre témoigne du goût aristocratique vénitien pour le portrait, très admiré à Rome. Elle s’inscrit néanmoins dans le monde des tavernes.
Sans doute enivré, le personnage au sourire moqueur et au regard malicieux, esquisse le geste de « far la fica ». L’obscénité en est redoublée par la figue coupée en deux. Cette image transgressive d’un jeune homme, travesti en femme, évoque les fêtes carnavalesques de l’élite romaine.