Comme son pendant, Céphale et Procris (Musée de Strasbourg), cette toile illustre un passage des Métamorphoses du poète romain Ovide. Les deux histoires impliquent un amour écourté par la mort, en l'occurrence celle d'Adonis.
Véronèse transmet la douleur de Vénus, déesse de l'amour, alors qu'elle présage la mort de son amant à la chasse. Peint après une période à Rome, Veronese a utilisé la sculpture hellénistique L'enfant à l'oie (Boéthos, 2e siècle avant J.-C.) pour la figure de Cupidon, tandis qu'Adonis rappelle la figure d'Endymion sur un sarcophage romain à San Giovanni Laterano. Velázquez a acquis cette toile lors de son deuxième voyage en Italie (1649-1651).