Tous les objets sont esquissés, même les tournesols sortant de l'arrangement floral au premier plan ne sont rien d'autre que des disques chatoyants.
Plongés dans leurs pensées, inabordables, les personnages passent, aucun regard, aucun geste n'établit de contact avec l'extérieur. Ils demeurent dans le pur monde à deux dimensions et sont presque des citations littérales de la vue du parc d'en face par Gauguin, Femmes dans le jardin (Musée des beaux-arts de Chicago).
Dans la lettre W9, il décrit son but à sa soeur :"...on peut exprimer son but rien qu'en ordonnant bien les couleurs, tout comme on peut consoler avec la musique. les lignes bizarres recherchées, qui se répètent, glissent dans tout le tableau, ne doivent pas rendre le jardin dan sa ressemblance habituelle, mais le copier à notre intention, comme s 'il était vu dans un rêve, à la fois dans son vrai caractère et pourtant plus étrange que dans la réalité"