(1744 - 1818)
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Rococo |
Les attributs de la peinture, de la sculpture et de l'architecture | 1769 | Paris, Musée du Louvre |
Panaches de mer, lithophytes et coquilles | 1769 | Paris, Musée du Louvre |
Fille d’orfèvre parisien, travaillant pour le roi à l'hôtel royal des Gobelins, entourée d'artisans d'art, Anne Vallayer est l’élève de Madeleine Basseporte, « dessinatrice du jardin royal des Plantes » et de Claude Joseph Vernet.
A partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, bénéficiant d'un contexte intellectuel, Les Lumières, idéologiquement propices à une conscience éclairée et émancipatrice de l'individu, des femmes peintres commencent à revendiquer un statut égal à celui de leurs homologues masculin. Cinq femmes demandent leur admission durant la seconde moitié du XVIIIe siècle. Anne Vallayer-Coster est lapremière, admise le 28 juillet 1770 à vingt-six ans en tant que peintre de natures mortes et elle expose au Salon dès l’année suivante.
Le Salon de 1771, auquel fut exposé le tableau Panachés de mer, lithophytes et coquilles avec son pendant, fut le premier auquel elle ait participé. La critique se montra très enthousiaste à l'égard de la jeune femme, notamment Denis Diderot qui écrit à son sujet dans son Salon : « Quelle vérité, et quelle vigueur dans ce tableau ! Mme Vallayer nous étonne autant qu’elle nous enchante. C’est la nature, rendue ici avec une force et une vérité inconcevable, et en même temps une harmonie de couleur qui séduit ».
Au salon de 1777, elle présente sa nature morte Le vase de porcelaine de Chine, avec son pendant Des armures et un buste de Minerve.
Elle épouse, le 23 avril 1781, Jean-Pierre Sylvestre Coster, avocat au parlement et receveur général.
Elle poursuit sa carrière avec succès jusqu’à sa mort. Elle devient chef du cabinet de peinture de la reine Marie-Antoinette, ainsi que sa professeure de dessin. Elle est spécialisée dans le portrait et la nature morte, mais s’illustre aussi dans les tableaux de genre et la miniature.