Sorte de post-scriptum à La desserte rouge. Matisse reprend la toile de Jouy qui un an auparavant lui avait fait entreprendre harmonie en bleu. Mais cette fois il conserve la couleur réelle de l'étoffe.
L'artiste déploie le tissu sur la table comme une nappe. Mais du fait que les objets figurant sur cette nappe improvisée ne peuvent d'ombre et que leur est ôté le rôle d'ornement, de support à la puissante arabesque, étoffe selon le mot d'Aragon "pose" et devient modèle.
La chocolatière figurant sur la partie gauche était présente quelques années plus tôt sur la desserte de l'Ermitage (dans une tonalité plus proche de la réalité) ici cette chocolatière perd son éclat métallique original et adopte des ocres dans lesquels Matisse trouve le contraste juste avec le bleu de l'étoffe.