Le cycle de St. François se compose de vingt-huit fresques (dont vingt-cinq de Giotto ou sous sa conception). Elles sont réparties en groupe de trois dans chaque travée sauf pour la première à partir de l'entrée qui en comporte quatre. S'ajoutent à ces deux fois quatre groupes, deux fresques, à droite et à gauche de la porte d'entrée. Les compositions de la partie inférieure de la nef sont limitées par de fausses corniches horizontales et des colonnes torses également en trompe-l'oeil. Les scènes de la vie de Saint François sont ainsi peintes comme si elles avaient été conçues dès la construction de l'église. L'iconographie du cycle suit la Legenda major de saint Bonaventure écrite entre 1260 et 1263 sur la base de la tradition orale et d'anciennes biographies du saint. Des inscriptions latines tirées de la Legenda major étaient peintes sous chaque fresques. Ces "tituli" sont aujourd'hui à peu près perdus mais connus grâce à la reconstitution du père Bonaventura Mariangeli. L'attribution à Giotto est traditionnelle et ne repose sur aucune base documentaire. Le cycle est habituellement daté des années postérieures à 1296 (Vasari rapporte que les fresques ont été commandées par Giovanni da Murro, qui est devenu général des franciscains en 1296 seulement). Cependant, selon quelques experts, Giotto travaillait probablement à Assise vers 1290 et le cycle aurait aussi pu avoir été peint vers cette époque. Cette datation antérieure repose sur les différences stylistiques entre les fresques d'Assise et celles de Padoue qui sont remises en cause aujourd'hui. Les scènes utilisent les principes de la perspective qui a été d'abord formulée dans les deux scènes de la vie d'Isaac sur les murs du tarnsept et dont l'attribution est incertaine mais qui pourraient avoir été peintes par Giotto jeune Malgré le manque de connaissance les années formatrices de Giotto, ces fresques peuvent être considérées comme le tournant de la première partie de sa carrière qui trouvera son aboutissement plus tard avec les fresques de la Chapelle de lArèna de Padou. Malgré l'impression d'unité créée par les fresques de l'Église Supérieures, celles de Giotto sont facilement reconnaissables, non seulement pour leur style, mais aussi parce qu'elles montrent un nouveau traitement dans la technique de la fresque. La conservation désastreuse des fresques de Cimabue (déjà mentionnée par Vasari) est certes due à l'utilisation du blanc de céruse qui s'est dégradé mais aussi à la vieille pratique de l'application d'un enduit sur un aussi grand secteur que l'échafaudage le permettait. Giotto a peint sur des pièces relativement petites d'enduit pouvant être peintes en un jour. Comme l'enduit est toujours humide, le pigment pénétre profondément et uniformément, assurant la conservation des couleurs. La technique n'était pourtant pas la seule nouveauté, puisque la conception même de la fresque avait changé. Cimabue et ses contemporains considéraient le mur comme une surface à couvrir de représentations bidimensionnelles. Les décorations autour du cadre des peintures ont été conçues comme une ornementation plate, semblable à celui d'une tapisserie où la miniature est incluse dans de grands motifs décoratitfs (rubans et autres éléments ornementaux). Les fresques de Giotto créent l'impression d'être encadrées par des éléments architecturaux appartenant à l'église et les scènes représentées sont en trois dimensions, comme si elles appartenaient au monde réel. Les trois dernières fresques du cycle : La guérison du blessé de Lerida, Le miracle de la femme ressuscitée et La libération de Pierre d'Assise sont traditionellement attribuées au peintre anonyme comunément appelé Maître de sainte Cécile. La critique la plus récente n'exclut cependant pas l'hypothèse que Giotto ait eu quelque part à leur réalisation, au moins au stade du projet initial et en ait surveillé l'exécution. |
4. L'avertissement du Crucifix 5. Le renoncement aux biens de ce monde 10. Les démons chassés d'Arezzo 11. L'épreuve du feu 16. La mort du chevalier de Celano 17. La prédication devant Honorius III 18. L'apparition au chapitre d'Arles 19. Les stigmates 21. L'apparition à frère Augustin et à l'évêque 22. La vérification des stigmates 23. Les lamentations des Clarisses 24. La canonisation 25. L'apparition à Grégoire IX
26, 27 et 28 : La guérison du blessé de Lerida, Le miracle de la femme ressuscitée et La libération de Pierre d'Assise. |