Installé à Berlin entre 1925 et 1927, Otto Dix peint une série de portraits caractéristiques de la Neue Sachlichkeit (Nouvelle objectivité). Il y fait référence aux maîtres allemands du début du 16e siècle comme Grünewald, Cranach ou Holbein, non seulement dans l’usage de la technique – tempera sur bois – mais aussi dans le choix d’une représentation sans complaisance.
La journaliste Sylvia von Harden est figurée ici esseulée, dans le rôle d’intellectuelle émancipée qu’elle cherche à jouer dans le Berlin des années 1920, adoptant une pose ostensiblement nonchalante, mais peu naturelle, son visage arrogant contrarié par une main déformée.