Une femme nue est allongée sur un drap blanc. Un épais tissu dans les tons verts ferme la composition. Un perroquet a quitté son perchoir pour se poser sur la main gauche de la femme. Il est signé et daté 66. Gustave Courbet en bas à gauche.
En 1864, sa Vénus et Psyché (intitulée aussi Le Réveil, ancienne collection Gerstenberg disparu, sans doute dans un incendie à Berlin en 1944-1945) est refusée par le jury du Salon sous prétexte que le peintre n'y respecte pas les conventions : traiter un thème mythologique et s'y conformer. Si le perroquet a une origine mythologique, Courbet a fait figurer deux femmes nues quand Psyché est toujours représenté en homme.
Courbet décide donc en 1866 de défier à nouveau l'académisme en s'appropriant ses codes, par exemple le sujet et la dimension, réinterprétés par sa vision de la peinture. Ainsi, cette femme nue n'a aucun prétexte mythologique ni historique, ce pourquoi elle choque le public.
Les soutiens de Courbet sont les plus nombreux, parmi lesquels Jules-Antoine Castagnary, qui reconnait là « une femme de notre temps ». Après Les baigneuses (1853), c'est le deuxième nu de Courbet accepté au Salon