Au coeur de Florence, la cathédrale Santa Maria del Fiore, le Dôme, domine la ville de son immense coupole. Sont établis près d'elle le campanile, le baptistère et le musée de l'oeuvre.
la cathédrale Santa Maria del Fiore
Les dimensions de la cathédrale témoignent de l'ambition de la cité de se montrer la première en tout. Une ambition qui faillit s'avérer irréaliste. Entrepris en 1296, le dôme ne fut consacré qu'en 1436. Brunelleschi eut l'idée d'utiliser un échaffaudage mobile pour constuire la plus vaste coupole de son temps. La façade néo-gothique, bien que du style du campanile ne date que de 1871-1887
Le campanile
Commencé en 1334 par Giotto, le campanile connut à lui seul trois architectes. Paré de marbre blanc, vert et rose, il mesure 85 mètres, soit 6 de moins que la coupole.
Le baptistère
Si le baptistère est bâti sur d'anciennes constructions romaines du Ier siècle (peut-être un temple de Mars), sa construction initiale, qui remonte au IVe siècle, en fait un des plus vieux bâtiments de la ville : la première basilique San Lorenzo consacrée par saint Ambroise en 393. Ce n'est pas encore un baptistère et elle deviendra cathédrale au IXe siècle. Rebâti sur un plan octogonal et revêtu de marbre blanc et vert et puis rose sur son extérieur, et coiffé d'une toiture pyramidale, son rôle de baptistère est officiel en 1128, reconnu comme bel exemple d'architecture romane de Toscane. Son abside rectangulaire, la Scarsella (la bourse ou l'escarcelle) est ajoutée au XIIIe siècle. Le sol est carrelé et la voûte et les parois sont couvertes de mosaïques de style byzantin.
Le plafond pyramidal commencé au XIIIe siècle n'est achevée qu'au XIVe siècle et comporte un Christ du Jugement dernier monumental et des panneaux des épisodes de l'Ancien Testament et du Nouveau Testament, ainsi que de la vie de Jean le Baptiste. De nombreux artistes s'y sont succédé de Gaddo Gaddi jusqu'à Cimabue. Les fonts baptismaux de 1371 et le tombeau du pape Jean XXIII qui mourut en 1419, ont été réalisés par Donatello, Portigiani et Michelozzo.
Le baptistère est particulièrement connu pour ses magnifiques portes de bronze ornées de bas-reliefs. Celle du Sud est la première qui fut réalisée, par Andrea Pisano entre 1330 et 1338 ; il établit des modèles en cire avant de faire venir des artistes de Venise. C’est le premier ouvrage en bronze exécuté à Florence. Elle fut fondue par un Vénitien Leonardo d’Avanzo. Les 28 panneaux quadrilobés illustrent la vie de Saint Jean Baptiste et à la base les vertus cardinales. D’abord placée face à la cathédrale, elle fut remplacée par la porte du Paradis de Ghiberti.
En 1401, suite à un concours entre Filippo Brunelleschi et Lorenzo Ghiberti, ce dernier fut choisi pour la porte nord et il y travailla 20 ans. Il reprend le motif quadrilobé de 28 panneaux, mais innove en y introduisant la perspective dans des scènes foisonnant de personnages et de détails naturalistes. Elles représentent des scènes de Jésus. Les 8 panneaux du bas sont consacrés aux évangélistes et Pères de l’Eglise.
La porte nord ayant plu à la corporation des drapiers, celle-ci passa commande à Ghiberti de la Porte est qui allait devenir la porte du Paradis, ainsi nommée par Michel Ange. Ghiberti innove en adoptant 10 panneaux rectangulaires, illustrant des scènes de l’Ancien Testament, mais avec plusieurs épisodes dans le même cadre. Il y applique les lois de la perspective optique, diminuant les proportions des images tout en gardant une incroyable richesse des détails. Les vantaux originaux se trouvent au musée du Duomo.
Le Museo dell'opera del Duomo, présente des oeuvres retirées du dôme, du campanile et du baptistère