Interstice, Rencontre des inclassables Ville de Caen Du 7 au 20 mai 2024 |
Le festival ]interstice[ présente la 18e rencontre des inclassables, consacrée aux arts visuels, sonores et numériques dans onze lieux caennais
Du 7 au 20 mai, le festival présente des expositions et performances qui proposent à travers des créations faites de sons, de lumières et de mouvements, une réflexion sur notre relation contemporaine aux technologies et à l’environnement, sous des formes aussi diverses qu’étonnantes. Une visite guidée est proposée aux visiteurs, ce mercredi 8 mai à partir des Rives de l'Orne.
9 - Rives de l'Orne
Taotie fait usage d’une plateforme robotique mouvante, mettant en lumière un paysage de sculptures évoquant des espaces de stockage et logistique contemporains.
Thomas Garnier s’intéresse à l’aboutissement spatial de ces nouvelles logiques industrielles, usines et lieux de distribution entièrement automatisés et fonctionnant sans intervention humaine. Sans même avoir à éclairer l’espace, des machines peuvent désormais travailler jour et nuit sans interruption, logées dans de grands entrepôts modulaires, répétitifs et massifs. Taotie reconstitue l’inquiétante étrangeté et démesure de ces espaces par la maquette et l’impression 3D, et présente un monde d’illusions, sans fondations, en perpétuelle reconfiguration.
Architecte de formation, Thomas Garnier est diplômé du Fresnoy où il reçoit le prix ‘’Révélations des arts numériques’’ de l’ADAGP. Il a exposé à la Nuit Blanche de Bruxelles, aux biennales WRO (Pologne), Némo (Paris) et Chroniques (Marseille), au festival Ignite (Miami), à la foire d’art médiatique Noise (Istanbul) et aux fondations Fosun (Shanghai) et Fiminco (Paris). https://thomasgarnier.com
8 - Rives de l'Orne
Différents types de projecteurs de diapositives sont positionnés au sol les uns à côté des autres. Chacun a une diapositive avec un morceau de papier d’étain ordinaire percé par une petite aiguille.
La lumière passe par les trous et se projette sur le mur. Apparait ainsi une sorte de paysage urbain. Bien que tous les projecteurs utilisent le même type de lampe, la couleur de la lumière qui frappe le mur diffère d’une machine à l’autre, allant du très blanc au très jaune, un peu comme les différents types de lumières dans une ville. La ventilation de tous les projecteurs produit un son permanent mais quelque peu éloigné.
Ulrich Vogl est diplômé de l’école d’arts visuels de New York, de l’Université des arts de Berlin et de l’Academy des arts de Munich. Il a notamment exposé à Berlin où il vit, à Bonn, Tel Aviv, Dublin, Copenhague, Riga, Varsovie, Oslo, Barcelone et récemment à la biennale Chroniques à Marseille.https://www.ulrich-vogl.de
7 - Esam Caen/Cherbourg, 17 Cours Cafarelli
Et si l’in/visible engage les principes des débuts de la microscopie, avec des gouttes d’eau qui agissent elles-mêmes comme des lentilles optiques.
Dans cette installation les artistes travaillent avec des échantillons d’eaux locales et les micro-organismes qui y vivent pour créer de grandes projections lumineuses en temps réel. Cette installation lumineuse et sonore invite à explorer diverses sensibilités aux multiples formes de vie qui nous entourent et avec lesquelles nous coexistons. Au lieu d’insister sur la séparation entre les instruments scientifiques et les phénomènes qu’ils servent à observer, l’installation révèle comment les instruments, les phénomènes et les expériences s’enchevêtrent. Et si l’in/
visible permet de faire l’expérience d’échelles de temps multiples, visibles par le spectre de la lumière.
Originaire de la région de Kamouraska au Québec, Diane Morin détient une maîtrise en Beaux-arts de l’Université Concordia à Montréal. Depuis 1998, elle travaille avec le son, le dessin, la lumière, la robotique DIY pour créer des installations in situ. En 2014, elle devient lauréate du Prix en art actuel du Musée national de beaux-arts du Québec. Elle a participé à des résidences de recherche dont le Nordisk Kunstnarsenter en Norvège, Opekta en Allemagne et Art3 en France. Son travail a été exposé au Canada, en Finlande et en Suède. C’est sa première exposition en France.
Artiste/chercheuse interdisciplinaire née en Pologne d’origine ukrainienne, travaillant au Canada, Ana Rewakowicz a obtenu son doctorat à l’École polytechnique de Paris, où elle a collaboré avec des scientifiques sur un projet de collecte d’eau de brouillard. Sa pratique se concentre sur la création de différentes plateformes d’engagement utilisant l’imagination, la poétique, les technologies et la participation. Ses œuvres figurent dans les collections permanentes du Musée d’art contemporain de Montréal, du Musée national des beaux-arts du Québec et du Musée d’art contemporain de Rome. Elle a exposé au Canada, en Europe, en Amérique du Sud et aux États-Unis.
Flux est une installation composée de roches suspendues mises en mouvement par un mécanisme simple. Cette œuvre cinétique raconte l’histoire d’un cours d’eau disparu.
Par des jeux de mouvement, de lumière et de son, la roche révèle ici la mémoire que l’eau lui a laissée et retranscrit sa fluidité, sa vitesse et le parcours qu’elle a entamé du haut d’une montagne jusqu’à la mer. L’installation propose une compression spatiale et temporelle de la relation entre eau et roche, du granite des cimes au sable des deltas. Elle invite à l’imaginaire, soulignant l’interdépendance entre l’humain et le milieu ambiant.
Pierce Warnecke travaille à la fois dans les domaines sonores et visuels. Ses projets, à la frontière entre la musique expérimentale, les arts numériques et la vidéo, sont influencés par les effets du temps sur la matière et les limites de l’expérience sensorielle. Il présente son
travail sous forme de performances, de concerts et d’installations à Rewire, CTM, Elektra, Mutek, ZKM, etc. Il est co-commissaire d’emittermicro label et festival (Berlin) et du Signal Festival (Drome). Sa musique a été publiée sur Raster (DE), Room40 (AU) et Contour Editions (US), et il est représenté par l’agence DISK à Berlin.
Clément Edouard est musicien, improvisateur et compositeur. Son travail se concentre sur la nature du son, son champ vibratoire et sa perception, son rapport à l’espace et aux matériaux, pour en proposer différentes écoutes. Il a composé pour la chorégraphe Margot Dorléans et collabore avec Guillaume Cousin. Il est lauréat de la bourse SACD-Beaumarchais et directeur artistique de la structure de production MAGE.
« Je me souviens des itinéraires empruntés par mon imagination d’enfant, lorsque j’étais explorateur au long cours. Mon travail artistique poursuit ce voyage, dans une lente exploration du réel, du monde sous ses aspects géographiques et contemplatifs.
C’est le récit d’une promenade fictive dans une contrée où alternent sommets, gouffres, vallées, panoramas, paysages topographiques et autres motifs anecdotiques. Cette recherche qui poursuit un idéal romantique se présente comme de simples fragments, comme de petites pièces arbitrairement taillées dans un tissu infiniment plus vaste. (…) Dessiner des paysages c’est la possibilité d’enrichir mon sens de l’orientation au milieu de la confusion et de la précipitation de notre époque. »
Diplômé de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris-Cergy, Le travail de Thomas Andréa Barbey prend la forme de monochromes, en faisant du paysage et des voyages les sujets de son inspiration. Il dessine le récit d’un voyage au long cours, d’une lente exploration du monde sous ses aspects géographiques et contemplatifs. Il est représenté par la galerie Françoise Livinec.
Paysages inconscients présente des images générées par un système d’intelligence artificielle «text-to-image».
Cette série visuelle s’inscrit dans le prolongement d’une démarche photographique visant à matérialiser les images mentales produites par l’insomnie. Il s’agit ici non seulement de créer des paysages artificiels en tentant de reproduire des procédés et techniques de photographie analogique, mais également de faire de l’IA une «machine hallucinée» et défaillante. À l’encontre de l’esthétique hyper-réaliste et stéréotypée des modèles génératifs, Claire Chatelet cherche à produire une image incertaine et instable qui contient en puissance d’autres images, celles enfouies dans les rêves ou dans la mémoire, celles contenues dans l’espace latent de l’imagination.
Claire Chatelet est maître de conférences en audiovisuel et nouveaux médias à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, membre du RIRRA 21. Sa recherche porte sur les écritures audiovisuelles connectées, les enjeux esthétiques des nouveaux dispositifs de diffusion et la génération d’images par intelligence artificielle. Elle est engagée dans une pratique photographique expérimentale à partir du smartphone et des modèles d’IA « text-to-image ».
Claire Chatelet ; http://cinema.univ-montp3.fr/claire-chatelet/
RAJAT MONDAL ECHOES OF RESILIENCE : NATURE'S UNYIELDING SPIRIT
(Échos de la résilience : L'esprit inflexible de la nature)
Des micro-contrôleurs et des capteurs mettent en mouvement des rouleaux motorisés qui déplacent du papier autour d’un tronc d’arbre carbonisé, créant des traces archivant la mémoire du temps.
La combinaison de l’électronique et de l’organique explore la dichotomie entre l’intervention humaine et la présence inhérente du carbone dans la nature. La composante sonore de l’installation augmente l’expérience du spectateur. En utilisant le carbone (charbon de bois) comme matériau de base, le projet vise à susciter une réflexion sur l’équilibre délicat entre le progrès humain et la durabilité environnementale.
Diplômé de l’université d’Hyderabad, de l’ésam Caen/ Cherbourg et de l’Académie des arts d’Oslo. Rajat Mondal a déjà exposé à Oslo et il expose pour la première fois en France. Ses œuvres sont basées sur l’expérimentation des matériaux, des médias, de la mécanique et de l’électronique personnalisée, combinant des processus artisanaux et technologiques, y compris la peinture, la vidéo et le son.
Une goutte d’eau en macro glisse longuement sur une surface dont on ne distingue ni les bords, ni la pente ni la nature.
Le point de vue est à l’angle mort de la goutte d’eau. L’infinie glissade de la goutte est réalisée grâce à un outil qui lui fait faire du surplace. C’est la surface qui remonte à contresens de sa descente. Le filmage (course poursuite) s’apparente aux techniques de documentaire animalier sauvage. Le film a été réalisé sur le toit du château d’eau de Décines-Charpieu. La bande son est l’environnement direct et sans retouche du tournage (vent, cloches d’églises, chien qui aboie…).
Diplômée de l’école d’art d’Annecy en 2006, elle a notamment exposé au MAC Lyon, à la FIAC Paris, Casa Velazquez et ARCO Madrid, Blackwood Gallery à Toronto, à la Friche Belle de Mai à Marseille, IAC de Villeurbanne, Palais de Tokyo et à la Biennale Némo à Paris. Depuis 2018, elle est représentée par la galerie Papillon à Paris.
https://i-ac.eu/fr/artistes/603_linda-sanchez
La sculpture-paysage Minecraft Explorer est une extrapolation topographique d’une mission d’exploration dans l’univers du jeu Minecraft.
Lors du premier confinement, Thibault Brunet découvre et se plonge dans Minecraft. De cet « étrange voyage », il conçoit une série de performances débutée en janvier 2021 diffusée en direct sur Twitch qui consiste à organiser une exploration scientifique de cet univers.
En lien avec deux précédentes créations (Wissant et Soleil Noir) montrées au festival en 2022 traitant du paysage, de l’image et de la sculpture numérique, Minecraft Explorer est une maquette répondant caractéristiques architecturales du jeu. Une performance d’exploration a eu lieu le lundi 13 mai à 18h30 au Dôme.
Diplômé de l’École supérieure des Beaux-Arts de Nîmes, Thibault Brunet propose un savant mélange entre tradition photographique et nouvelles technologies – desquelles il détourne les codes et usages – et construit ainsi des images énigmatiques trouvant divers supports d’apparition : tirages, vidéo, 3D, images virtuelles, tapisseries et livre-sculpture. Son travail a inspiré le graphisme de cette édition du festival.
6 - CDN/THÉÂTRE DES CORDES
Représentations à 14h · 15h · 16h · 17h
Live Dream explore les mystères du cerveau et des états de conscience modifiée. Dans cette expérience collective, l’activité neuronale de plusieurs participant.e.s est capturée en temps réel grâce à des électrodes.
À la manière d’un protocole scientifique, le duo s’empare de ces signaux électriques pour donner corps à une œuvre visuelle et sonore alimentée, à la manière d’un documentaire, par des récits de rêve. Tantôt tangibles, tantôt imperceptibles, les données interprétées donnent naissance à différentes atmosphères qu’il et elle génèrent. Ce dispositif cerveau-machine cherche à entrer en résonance avec la physicalité des participants.
Le travail de Justine Emard se situe au croisement des neurosciences, de la vie organique et de l’intelligence artificielle. Elle est artiste-professeure invitée au Fresnoy, Studio national des arts contemporains. En 2023, elle est lauréate de la distinction «100 femmes de culture» en France. Elle est la directrice artistique du pavillon français à l’exposition universelle d’Osaka en 2025.
Justine Emard, artiste et artiste-professeure invitée au Fresnoy, Studio national des arts contemporains
Au carrefour de plusieurs champs artistiques, la pratique de Jean-Emmanuel Rosnet s’articule autour de la composition musicale et de la création sonore sous toutes ses formes : objets radiophoniques, documentaires, installations. Mêlant immersion et travail de terrain, ses projets s’attachent aux questions de mémoire, ou encore de patrimoine oral à travers l’utilisation d’archives, de témoignages et de prises de son in situ.
Justine Emard | Jean-Emmanuel Rosnet
4 - Abbaye aux Dames Place Reine Mathilde
Floating Lens, une œuvre acquise par la Ville de Caen, dans le cadre du Millénaire Caen 2025, est une sculpture cinétique dont le mouvement inspire la vie, l’étonnement, le changement permanent de point de vue.
Un mouvement que l’artiste aime ralentir pour en révéler la fluidité, la souplesse, pour en révéler et en magnifier les interstices souvent inaperçus dans la course effrénée à la vitesse et à la performance. Par le choix du rythme, Vincent Leroy propose un changement dans la manière de voir et d’observer. Par un subtil mélange de poésie et de technologie, l’artiste joue avec les perceptions et propose un détachement de la réalité. Ondulations, reflets, superpositions, jeux de lumière et de transparences plongent le visiteur dans une autre dimension, légère et aérienne, onirique et contemplative.
Diplômé de l’ENSCI, Vincent Leroy a collaboré avec de nombreuses marques prestigieuses et architectes. Hybride, son travail oscille entre le réel et le virtuel, le naturel et l’artificiel, s’inspirant à la fois de la nature et du monde numérique. Le mouvement est presque toujours sa matière première. Il a notamment exposé aux États-Unis, en Chine, au Japon, en Europe et en France aux festivals Scopitone à Nantes et MAINTENANT à Rennes.
5 - La coopérative chorégraphique, ex Église du Sépulcre 5, place du Sépulcre
Sculpture immersive reprenant les codes esthétiques du château d’eau ou de la citerne, Tank, dont le titre rappelle cette parenté, est construite au chœur du sépulcre. Débordant sur sa nef, son imposante stature contient une expérience sensorielle.
Pénétrable par toutes et tous durant les journées, elle se métamorphosera durant plusieurs soirées proposées par Manœuvre pour devenir, aussi, un objet scénique.
Manœuvre est un collectif d’artistes et un laboratoire de recherche et de création plastique. Dans le cadre du festival, Manœuvre assure la direction technique et le collectif produit une installation inédite et éphémère pensée pour le « quartier général » de l’événement. Par ailleurs il programme une série de performances, set DJ et concerts e à La Coopérative Chorégraphique : DJ Moules-Frites, VAKRM, Outrenoir, Exiit & Shaamu et Rekick.
https://www.instagram.commanoeuvrelecollectif
3 - Église du Vieux Saint-Sauveur, Place Saint-Sauveur
CūBE est une installation immersive qui se présente comme une sculpture de lumière et de son. Suspendu dans l’espace, ce cube de 4 mètres de côté est composé de LED individuellement contrôlables qui réagissent en temps réel à une création sonore originale de Yann Rayon.
Le public est invité à se plonger dans une expérience synesthésique unique où la lumière et le son se mêlent pour créer une atmosphère envoûtante. KL&D propose une nouvelle écriture visuelle, où la lumière devient un langage à part entière. CūBE se transforme en une toile numérique, où les pixels lumineux se meuvent et se transforment au rythme de la musique, créant des paysages abstraits et fascinants.
KLD.AGENCY est une agence de scénographie et mise en lumière, spécialisée en pixel-mapping, une technologie de contrôle pixel par pixel des dispositifs lumineux LED. KL&D a été fondée par Nicolas Osmont (créateur lumière) et Xavier Badaire (solutions digitales) à Caen.
2 - Artothèque de Caen, Impasse Duc Rollon
Depuis de nombreuses années, Joanie Lemercier dessine de manière obsessionnelle des paysages complexes ainsi que des motifs géométriques répétitifs.
Il commence alors à utiliser des traceurs (ou machines à dessiner), inspiré par l’artiste franco-hongroise Vera Molnár. Dans les années 1970, elle est une pionnière de l’utilisation d’un ordinateur dans un processus artistique avec sa méthode de la « machine imaginaire ». La machine agit comme une extension du bras de l’artiste, dessinant sans relâche, avec une grande précision qui permet de réaliser des panoramas très élaborés. Ce robot est un des nombreux outils utilisés par l’artiste pour concevoir sa « machine à fabriquer des paysages ».
Ces Paysages Normands ont été créés spécialement pour le festival ]interstice[. Le visiteur est témoin du processus de réalisation des dessins par la machine, jusqu’à près de 20 heures de travail pour les plus complexes. Certains de ces paysages font écho à des scènes romantiques ou impressionnistes du XIXème siècle, là où d’autres sont des propositions dystopiques d’un futur peut-être déjà là. L’artiste s’intéresse à la représentation du Sublime, mais aussi à sa « fabrication », celles des forces qui façonnent notre univers.
Joanie Lemercier est un artiste et activiste environnemental dont le travail explore notre perception de la lumière dans l’espace. Sa pratique est inspirée par la nature et réfléchit à la représentation du monde naturel à travers les mathématiques, la science et la technologie. Il a notamment exposé à Art Basel Miami, au Sundance Film Festival, à l’Espacio Fundación Telefónica à Madrid, au Museo de Arte de Lima.
1 - Centre Chorégraphique National de Caen en Normandie, Halles aux Granges, 11-13 rue du Carel
La crise environnementale et la destruction des habitats nous obligent à imaginer un avenir dans lequel la nature peut être mémorisée sous forme numérique.
Les musées d’histoire naturelle visent à préserver physiquement la nature en la fixant dans le temps et l’espace. Comment l’archivage de la nature pourrait-il évoluer dans un contexte numérique ? La numérisation pourrait-elle nous rapprocher encore plus de la nature ? Habitat est une projection basée sur des données ou des scans 3D de spécimens organiques provenant du centre de biodiversité Naturalis de Leiden qui sont transformés en un environnement méditatif semblable à un jeu. L’œuvre présente une série de mondes numériques en constante évolution, chacun accompagné de son propre paysage sonore.
Diplômée de l’Académie Gerrit Rietveld, elle évolue dans les domaines des nouveaux médias, du cinéma, de la scénographie et de la sculpture. Elle a notamment exposé à Amsterdam, Rotterdam, Berlin, San Francisco, Anvers, Paris, Istanbul et Riyad. En 2023 elle a travaillé avec le ballet de Boston et la chorégraphe Nanine Linning. https://www.heleenblanken.com/habitatbyheleenblanken
Jean-Luc Lacuve, le 8 mai 2024, par une belle journée ensoleillée.