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Histoire de l'art
 
Voir : Peintres anglais

La peinture s'est développée tardivement en Angleterre. Les peintres qui donnèrent quelque éclat aux beaux-arts en Angleterre  pendant la période comprise entre les XVe et XVIIe siècles furent presque tous des étrangers : sous Henri VII, le Flamand Mabuse, peintre de grand talent; sous Henri VIII, Jean Holbein. Leur exemple et leurs travaux commençaient cependant à stimuler les artistes du pays, à relever leur style et à former une école nationale, quand le souffle de la Réforme vint renverser ces tendances. Des artistes étrangers reprirent le flambeau. Ce sont, sous Henri VIII, le Flamand Gérard Hoorenbout, le Hollandais Lucas Engelbrechtsen, qui deviennent les peintres d'office à la cour et les peintres à la mode dans l'aristocratie. Sous le règne de Marie Tudor, le peintre Antonio Moor est mandé de son pays par la souveraine anglaise, qui veut lui faire peindre son portrait; puis vient le Flamand Lucas de Heere, qui travailla principalement sous le règne d'Elisabeth, ainsi que Cornelis Ketel, dont la réputation fut effacée par celle de l'Italien Federigo Zucchero, et enfin quelques marinistes hollandais, tels que Cornelis Vroom le Vieux, et un Pieter Van de Velde, qui est peut-être l'aïeul des Willem.

Le XVIIe siècle.

Charles Ier; protecteur des artistes et passant pour s'exercer lui-même au dessin, soutient la fabrique de tapisseries de Mortlake; il conçoit le plan d'un palais magnifique que son manque de fortune et le peu d'étendue du budget qui lui était octroyé ne lui permirent pas de réaliser complètement. Il en fit du moins exécuter une partie par le célèbre Inigo Jones, son architecte favori; c'est la salle des banquets de White Hall qui, encore aujourd'hui, étonne par sa magnificence et ses grandioses proportions. Rubens fut appelé à décorer cette salle; mais il ne voulut pas demeurer plus d'un an en Angleterre, quelques instances qui lui fussent faites. Van Dyck, son élève, le remplaça; il était destiné à exercer sur l'art anglais une influence plus grande encore que celle d'Holbein. Il séjourna neuf années en Angleterre et vit se grouper autour de lui un grand nombre d'artistes, tous ses compatriotes, qui suivirent sa manière (Georges Jameson, Jan Van Reyn, de Dunkerque; David Beck, d'Arnheim…)

De tous ces peintres, ceux qui surent le mieux s'identifier avec la manière du maître furent Henri Stone et William Dobson.. Ce mouvement dans les talents nationaux, ces progrès dans les arts, allaient s'étendre à tous, mais la hache du bourreau acheva ce qu'avait commencé le marteau des iconoclastes. Les collections royales dispersées, les établissements favorables aux arts entièrement détruits, telle fut l'oeuvre du fanatisme  politique et religieux qui s'installa durablement en Angleterre, car le clergé anglican y protestait sans cesse contre la peinture
, instrument de papisme.

Le XVIIIe siècle.
Mais au moment où l'on pouvait désespérer de l'avenir de l'art en Angleterre et pendant que le niveau des productions artistiques était abaissé dans l'Europe  entière, parut à Londres un esprit singulier, William Hogarth qui fut le premier l'initiateur d'un art vraiment national. Il est certes bien supérieur comme graveur et la plus grande part de sa popularité est due à ses gravures.Après Hogarth, vinrent Reynolds et Gainsborough. qui furent avec lui les véritables fondateurs de l'école anglaise .A cette époque, le portrait était l'unique programme donné au talent de ces éminents artistes. ils obtinrent une académie et une école des beaux-arts, et ils en demandèrent la création au souverain, qui accéda à leurs voeux et constitua par charte royale, en académie, la société des artistes anglais, instituant les premières expositions de tableaux dans la Grande-Bretagne. A ces deux grands artistes succédèrent des peintres de valeur bien moindre, George Romney, sir William Beechey, John Russel, John Hoppner, John Oppie et Benjamin West, ce dernier, Américain de naissance. On peut encore citer Henry Fuseli, d'origine suisse, qui s'attacha principalement au genre féerique et fantastique.

Le XIXe siècle.

J. Martin et Landseer. Le premier (1789-1854) est l'auteur de ces tableaux fameux où éclate la magnificence de l'ancienne architecture assyrienne. Landseer, lui, fut un animalier, c. -à-d. un peintre d'animaux La révolution que Gainsborough avait commencée, contre les pasticheurs de paysages italiens, ce fut à Constable qu'il revint de la continuer. John Constable (1776-1837) peut être considéré tomme le véritable père du paysage anglais; il n'a produit que des oeuvres saines où la nature se montre dans toute sa vigoureuse réalité. C'est en cela qu'il diffère de Turner; ce dernier, en effet, plus moderne et  novateur, ne semble considérer les différents phénomènes de la nature que comme un prétexte à des excursions dans le domaine du fantastique où donna également plus tard William Blake, le peintre visionnaire

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