Editeur : Arte Editions. 2002.

Supplément :

  • Entretien avec Manoel de Oliveira (0h22)

Un fleuve, le Duro, coule entre les montagnes, sinueux et majestueux. Lieu paisible, verdoyant : le Val Abraham. Ema n’a que quatorze ans lorsque, lors d’un déjeuner au restaurant, son père lui présente le docteur Carlos de Paiva. Par une froide journée d’automne, le médecin vient leur rendre visite dans leur propriété de Romesal. Ema feint de ne pas se souvenir de leur première rencontre.

Ema grandit. Fixée du regard par un ouvrier agricole, elle jure de se venger de cette audace. Sa jeune beauté trouble déjà les hommes et fait oublier cette claudication dont elle est affligée depuis l’âge de cinq ans. Sa tante meurt. Le docteur de Paiva, qui a perdu sa femme, vient présenter ses condoléances. Malgré la différence d’âge, les fiançailles, puis les noces, sont célébrées entre Ema et Carlos. La jeune femme s’installe, avec Rithina, la servante muette, dans la demeure de son époux, au Val Abraham. Les sœurs du médecin se plaignent de Rithina : Carlos la chasse, Ema perd son seul lien avec son enfance et avec Romesal. Fernando Osorio, grand voyageur, propriétaire des vignobles du domaine du Vésuve, lui est présenté; il devient son amant.

Ema passe désormais son temps entre le Val Abraham et la maison du Vésuve, désertée par Fernando Osorio, accaparé par les affaires. De son mariage avec Carlos de Paiva sont nées deux filles. Ema se lasse de Fernando, qui n’a cherché qu’à l’éblouir, mais trouve réconfort dans les bras du jeune domestique Fortunato, neveu de Caires et majordome de Fernando. Son mari ne sait comment la retenir et le destin de son épouse semble déjà scellé. Touchée par sa sensibilité, elle se donne à un jeune violoniste prodige.

Se promenant sur le ponton qui conduit au fleuve, Ema trébuche, tombe à l’eau et se noie, peut-être accidentellement. Quelque temps plus tard, on retrouve Carlos mort, assis sur un banc.

Sachant que Claude Chabrol tournait une Madame Bovary, Manoel de Oliveira demanda à son amie romancière, Agustina Bessa-Luis, d'écrire un roman inspiré de celuide Flaubert. C'est celui-ci que Oliveira adapte.

 

Entretien avec Manoel de Oliveira (0h22)

L'idée d'adapter Madame Bovary est venue à Oliveira en remarquant la ressemblance entre le Val du Vésuve et la maison de Flaubert. Il pense faire une adaptation classique de madame Bovary qu'il propose à Paulo Branco. Celui-ci lui fait remarquer qu'en France une adaptation coute cinq fois plus cher qu'au Portugal. De plus, deux adaptations, une française et l'autre américaine, sont en préparation. Se confronter à deux autres adaptations stimule Oliveira mais le budget est vraiment top lourd. Il pense alors que ce sera plus économique et plus original de faire une adaptation de nos jours dans une province portugaise

Demande à Augustina d'écrire un livre sur madame Bovary aujourd'hui province, très littéraire construction avec recul. Il refait une histoire sur cette histoire mais en utilisant les passages littéraires en voix off. La parole est plus riche que l'image, la parole est le portrait de la pensée disait Molière. La parole sert à expliquer la pensée et est le portrait des choses et, en plus le portait de la pensée. La parole au cinéma est image. Elle exprime la pensée et les sentiments sans faire de grimaces alors qu'avec notre physionomie, il faut faire certains mouvements faciaux pour se montrer triste, heureux, joyeux ou ridicule

Densité humain Ritinha a existé. Sourde et muette ses enfants sont muets et son mari s'est suicide. Augusta a préféré travailler sur le pressentiment.

Le sexe est un abime sur lequel nous planons sans ailes. Nieztsche disait :"Qui aime les abîmes doit avoir des ailes"

L'absence de l'âme sœur fait qu'elle se perdelle rate une rencontre. la sociéta l'a condamnée du temps de Flaubert, aujourd'hui on ne condamne pas pour ces enfantillages, on le fait au grand jour, à l'excès. La morale est très influencée par celle venue de France. La vallée du Douro est abyssale aussi. Le baron de Forester modele de Bovary s'est tué dans le Duro, de l'argent plein les poches, alosr que sa femme a flotté. Celle-ci, pas très belle a eut plusieurs maris. Eternel conflit entre l'homme et la femme. Le premier féconde puis ne sert plus à rien. La femme enfante et protège.

 


 
présente
 
Val Abraham de Manoel de Oliveira